Le président français La préparation de la quatrième réunion du Comité interministériel de haut niveau ainsi que d'autres dossiers économiques et sécuritaires seront au menu. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian et son collègue de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, effectueront, le 12 novembre prochain, une visite officielle à Alger, rapportent des sources bien informées. Des entretiens des deux ministres avec leurs homologues algériens de l' Industrie et des Mines, Youcef Yousfi et des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, sont programmés. Ils seront aussi les hôtes du Premier ministre Ahmed Ouyahia, selon la même source. Les entretiens porteront sur la préparation de la 4e réunion du Comité interministériel de haut niveau (Chin) algéro-français qui aura lieu le 7 décembre prochain à Paris. Cette visite permettra de dresser un bilan du développement des relations entre les deux pays et de jeter les jalons de leur poursuite et examiner des dossiers régionaux, notamment la lutte antiterroriste au Sahel, la crise libyenne ainsi que des questions bilatérales. Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, avait effectué une visite de 24 heures à Alger le 12 juin dernier. Cette visite, la première d'un membre du gouvernement français sous l'ère d' Emmanuel Macron, «s'inscrit dans le cadre de la traditionnelle concertation entre les deux pays liés par des relations diversifiées». Cette visite avait été centrée sur les questions sécuritaires régionales, dans le Sahel et en Libye. Un Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), réunissant les deux gouvernements et co-présidé par les Premiers ministres des deux pays, a été mis en place et les décisions prises dans ce cadre sont suivies par le Comité mixte économique franco-algérien (Comefa). Ce Comité intergouvernemental s'est réuni à trois reprises, alternativement en France et en Algérie. Il est probable que cette visite sera un prélude à la visite officielle d'Emmanuel Macron à Alger. Sa visite d'Etat prévue depuis son élection en mai dernier, n'est toujours pas programmée. Il avait annoncé publiquement sa volonté d'effectuer une visite officielle en Algérie au moment qui conviendra au président. L'actuel locataire de l' Elysée avait fait le déplacement à Alger lorsqu'il était candidat du Mouvement en marche pour la présidentielle française de 2017. A titre de rappel, le président de la République a salué dans un communiqué l'élection d'Emmanuel Macron. Le communiqué met l'accent sur la contribution de l'ancien ministre de l'Economie à la construction d'un partenariat d'exception entre Alger et Paris, initié par François Hollande. Le message de la présidence met surtout en exergue l'apport positif qu' Emmanuel Macron pourrait apporter aux relations entre la France et l'Algérie, notamment sur le plan de la mémoire, une mémoire «assumée» selon le communiqué. La déclaration d'Emmanuel Macron sur la colonisation est qualifiée dans ce communiqué de «courage politique et de sincérité humaine hors du commun». Dans une interview à une chaîne de télévision privée algérienne, il avait déclaré que «la colonisation est un crime contre l'humanité», provoquant des réactions indignées en France. «C'est indigne d'un candidat à la présidence», a indiqué François Fillon. «Le crime, c'est Emmanuel Macron qui vient de le commettre», a déclaré Marine Le Pen. Par ailleurs, dans le domaine économique, de nombreux partenariats ont été développés, à l'image de l'usine de montage de véhicules Renault de Oued Tlélat, inaugurée en novembre 2014, le projet similaire de Peugeot étant resté en suspens.