En faire une spécialité à part entière dans le cursus universitaire Le ministre de la Santé, Mokhtar Hazbellaoui, a plaidé pour la réhabilitation du pharmacien hospitalier. Présidant l'ouverture du 2e congrès de la Société algérienne de pharmacie hospitalière et oncologique (Sapho), le ministre a indiqué que les reformes engagées dans le secteur «visent à) accorder davantage intérêt à ce corps pour lui permettre de s'adapter aux différentes mutations et d'améliorer les prestations notamment en matière de gestion, de stockage et de distribution des médicaments». Pour le ministre, en plus d'une meilleure gestion, la démarche permettra de «rationaliser les coûts». En vue de développer les prestations prodiguées par ce corps, le ministre de la Santé s'est engagé à «lui accorder le soutien moral et logistique nécessaire pour un accompagnement dans le domaine de la formation», soulignant les objectifs escomptés, à savoir alléger la pression sur les établissements de santé et éviter les ruptures et pénuries périodiques des médicaments pour répondre rapidement aux besoins des malades, des objectifs qui impliquent «une réorganisation globale de cette profession». Le ministre a réaffirmé, dans ce sens, la volonté des autorités publiques à améliorer la formation pédagogique des pharmaciens hospitaliers et «à en faire une spécialité à part entière dans le cursus universitaire». Par ailleurs, le professeur. Mokhtar Hazbellaoui a mis en exergue la nécessité de mettre sur pied une unité centrale de préparation des injections de chimiothérapie destinées aux malades cancéreux dans les différents services hospitaliers afin d'alléger la pression sur les services d'oncologie, d'une part et épargner aux patients les contraintes de déplacement, d'autre part. La présidente de la Sapho, professeur. Soraya Nabchi a appelé à l'élargissement des prérogatives de ce corps, qui ne doit pas se limiter uniquement au stockage, à la gestion et à la distribution des médicaments mais doit s'intéresser davantage aux malades, à travers la réalisation des analyses médicales et la validation des ordonnances médicales. Elle a salué, à cet égard, l'appui accordé par le ministère à ce corps, à travers la promulgation d'un statut particulier et la garantie d'une formation continue aux nouveaux pharmaciens, déplorant le peu d'heures consacrées à la spécialité de pharmacie hospitalière dans les programmes pédagogiques. Le nombre des pharmaciens hospitaliers est passé de 120 en 1998 à 1 200 en 2016, ce qui est insuffisant, selon Soraya Nabchi, pour répondre aux besoins croissants des établissements hospitaliers, d'où la nécessité de promouvoir cette profession dans les secteurs public et privé.