Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Pr. Mokhtar Hasbellaoui a mis l'accent hier sur la nécessité d'accorder au pharmacien hospitalier la place qui lui sied dans la chaîne des soins. Présidant l'ouverture du 2e congrès de la Société algérienne de pharmacie hospitalière et oncologique (Sapho), le ministre a indiqué que les reformes engagées dans le secteur «appellent la nécessité d'accorder davantage intérêt à ce corps pour lui permettre de s'adapter aux différentes mutations et d'améliorer les prestations notamment en matière de gestion, de stockage et de distribution des médicaments aux différents services des établissements hospitaliers, pour une meilleure gestion et rationalisation des coûts». En vue de développer les prestations prodiguées par ce corps, le ministre de la Santé s'est engagé à «lui accorder le soutien moral et logistique nécessaire pour un accompagnement dans le domaine de la formation», soulignant les objectifs escomptés à savoir alléger la pression sur les établissements de santé et éviter les ruptures et pénuries périodiques des médicaments pour répondre rapidement aux besoins des malades, des objectifs qui impliquent «une réorganisation globale de cette profession». Le ministre a réaffirmé, dans ce sens, la volonté des autorités publiques à améliorer la formation pédagogique des pharmaciens hospitaliers et «à en faire une spécialité à part entière dans le cursus universitaire». Par ailleurs, le Pr. Mokhtar Hasbellaoui a mis en exergue la nécessité de mettre sur pied une unité centrale de préparation des injections de chimiothérapie destinés aux malades cancéreux dans les différents services hospitaliers afin d'allèger la pression sur les services d'oncologie, d'une part et épargner aux patients les contraintes de déplacement, d'autre part. La présidente de la Sapho, Pr. Soraya Nabchi a appelé à l'élargissement des prérogatives de ce corps, qui ne doit pas se limiter uniquement au stockage, à la gestion et à la distribution des médicaments mais doit s'intéresser davantage aux malades, à travers la réalisation des analyses médicales et la validation des ordonnances médicales. Elle a salué, à cet égard, l'appui accordé par le ministère à ce corps, à travers la promulgation d'un statut particulier et la garantie d'une formation continue aux nouveaux pharmaciens, déplorant le peu d'heures consacrées à la spécialité de pharmacie hospitalière dans les programmes pédagogiques.