Il a pris la défense du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans ses mesures et sa politique économique. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a plaidé jeudi à Tizi Ouzou pour une plus grande décentralisation et pour plus de prérogatives en faveur des élus locaux, des maires et des présidents des Assemblées populaires de wilaya. Il a animé un meeting électoral à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en faisant de l'élargissement des prérogatives des maires et des présidents des Assemblées populaires de wilaya une priorité. Amara Benyounès a rappelé que nos maires «n'ont même pas, les prérogatives de la gestion du foncier». Selon lui, la gestion du foncier doit revenir aux Assemblées populaires communales. «On ne peut pas continuer à gérer toutes les communes d'Algérie à partir de la capitale, Alger», a déclaré Amara Benyounès en rappelant que le premier problème qui touche l'investissement en Algérie, c'est le foncier. Dans ce sillage, Amara Benyounès a plaidé pour la mise en place d'une police de proximité ou d'une police communale dans les collectivités locales, laquelle va collaborer avec la police nationale et la gendarmerie et sera sous l'autorité du maire. Amara Benyounès a, par la suite, mis l'accent sur «l'importance des élections locales du 23 novembre prochain» en rappelant que cinquante et un partis politiques sont en lice et «chaque citoyen a le droit de choisir et de décider qui sera maire et qui sera président de l'Assemblée populaire de wilaya». Amara Benyounès a considéré que les élections municipales sont plus importantes que les législatives «car, a-t-il ajouté, vous allez élire des personnes qui vont gérer vos préoccupations directes». «Ce sont des élections locales et ceux qui veulent devenir présidents doivent attendre 2019», a ajouté Amara Benyounès en guise de réplique à ceux qui font un lien direct entre l'élection locale du 23 novembre et l'élection présidentielle de 2019. Abordant la situation politique et économique nationale actuelle, Amara Benyounès a pris la défense du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans ses mesures et sa politique économique visant à faire face à la crise financière, notamment dans le choix de la planche à billets. Le secrétaire général du MPA a indiqué en outre qu'il ne s'agit certes pas de la meilleure solution mais cette option s'impose d'elle-même en l'absence d'autres alternatives pour faire face à la situation. Il a également affirmé son soutien aux investisseurs algériens adhérents aux organisations patronales. Amara Benyounès a affirmé que le vrai argent sale se trouve d'abord et avant tout dans l'informel, mais aussi dans les milieux de la drogue et du terrorisme. «L'argent sale c'est d'abord et avant tout l'argent de la drogue, celui du terrorisme, de l'informel et du trabendo pour lequel on ne paye ni impôt ni sécurité sociale pour les travailleurs», a martelé Amara Benyounès. Ce dernier ne ratera pas cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le FLN (Front de Libération nationale) sans le citer. «Il est temps de passer de la légitimité historique à la légitimité démocratique à travers les élections», a indiqué Amara Benyounès. Et d'ajouter: «A chaque fois que le mois de novembre arrive, nous devons avoir une pensée pour nos martyrs et rendre hommage aux moudjahidine. Mais il se trouve que certaines parties tentent de récupérer Novembre et la révolution à leur propre compte comme si les autres Algériens n'ont pas participé activement à la révolution», a déploré l'orateur. Dans le même sillage, et toujours en direction du FLN, Amara Benyounès a ajouté que le parti unique a été une véritable catastrophe pour le pays. «C'est la gestion du parti unique qui est à l'origine de la tragédie des années quatre-vingt-dix. Nous ne voulons pas revenir à cette période ni à celle d'avant les années quatre-vingt-dix», a expliqué l'intervenant en insistant sur le fait que sans paix, le développement économique est une chose impossible.