Le président du MPA Le MPA a présenté 850 listes de candidatures aux élections locales, dont 46 listes APW. Le MPA de Amara Benyounes sera présent dans 46 wilayas lors des élections du 23 novembre prochain. «Nous sommes prêts pour aller aux élections locales. Le MPA a présenté 850 listes de candidatures aux élections locales, dont 46 listes APW», a déclaré hier le président du MPA, Amara Benyounès, lors de l'ouverture des travaux de la session ordinaire de son conseil national tenu à l'hôtel Mazafran de Zéralda(Alger). Cela lui fait dire «n'en déplaise à certains, le MPA est la troisième force politique en Algérie, derrière le FLN et le RND, en volant ainsi la vedette au TAJ de Amar Ghoul, non pas parce qu'il a vendu ou acheté des listes mais grâce à son ancrage populaire». Il a défié les partis de l'opposition de faire autant que le MPA. «Nous, au MPA, demeurons fidèles au président Abdelaziz Bouteflika et refusons d'être entraînés dans la polémique relative à l'élection présidentielle de 2019». En réponse à Noureddine Boukrouh qui a lancé à travers son initiative politique, un appel à la révolution citoyenne pacifique, il fera observer qu' «il n'existe pas de révolution pacifique» cela d'une part, de l'autre, affirme-t-il, «on est en démocratie». Pour Benyounès, «la seule solution au changement s'opère par les élections». «On a vu les tragédies des années 1990 et ce qu'on a appelé les printemps arabes n'ont généré que le chaos», a-t-il indiqué. «La violence mène forcément à la destruction», a-t-il conclu. «L'arrière- pensée politique des auteurs de l'appel à la révolution est l'intervention de l'armée», estime-t-il. D'après Benyounès, ces derniers réclament implicitement «l'intervention de l'armée dans les affaires politiques». En évoquant, le limogeage de Abdelmadjid Tebboune, trois mois après sa nomination au poste de Premier ministre et son remplacement par Ahmed Ouyahia, il a rappelé que le MPA, à travers son communiqué, avait «salué l'intervention du président de la République, en usant de ses prérogatives constitutionnelles pour mettre fin à la cacophonie politique du mois d' août dernier». Au sujet de la rencontre entre les quatre partis de la majorité présidentielle qui s'est tenue juste après la nomination de Ahmed Ouyahia à la tête du Premier ministère, il a fait savoir que «depuis 2014, le MPA n'a cessé d'appeler à ce genre de rencontres permettant aux formations la constituant de coordonner leur travail». Cette réunion consacrée aux discussions sur la manière de défendre le plan d'action du gouvernement entre les soutiens du président de la République est qualifiée «d'ordinaire et naturelle» par Amara Benyounès. «Les quatre partis ont convenu de rééditer ce genre de rencontres à chaque fois que la nécessité se fait sentir», a-t-il noté. Les initiatives de l'opposition ou ce qui fut appelé la conférence de l'opposition à Mazafran1 et son prolongement Mazafran 2, ont «échoué», a-t-il indiqué, ajoutant que «cet échec est dû au fait que cette opposition n'existe pas selon lui, le parti qui se proclame de l'opposition ne doit pas boycotter les élections ou avoir peur du peuple algérien». Les partis de l'opposition qui sont incapables de fédérer leurs forces autour d'une initiative commune ou d'unifier leurs rangs, ont comme dénominateur commun «la haine acerbe qu'ils vouent au président de la République, Abdelaziz Bouteflika», a-t-il péroré. Leur seule revendication est: «Il faut que Bouteflika quitte le pouvoir.» «Le mandat de Bouteflika court jusqu'à 2019», en guise de riposte. Concernant la pétition en ligne appelant le Conseil constitutionnel à constater l'empêchement du chef de l'Etat, conformément à l'article 102 de la Constitution, et le lancement fin août d'une campagne en ce sens par le parti Jil Jadid, il a rappelé que «les auteurs de cet appel s'opposent à Bouteflika depuis 1999». «Ces derniers demandaient son départ avant même que le chef de l'Etat ait un quelconque problème», a-t-il poursuivi. Aux yeux de Amara Benyounès «les déclarations de ces derniers comportent des contradictions car d'une part ils affirment que l'état de santé du président ne lui permet pas d'exercer de manière effective ses fonctions et de l'autre ils demandent le bulletin de santé du président». En vérité ces derniers demandent un coup d'Etat médical contre le président Abdelaziz Bouteflika. A propos de l'argent sale ou l'affairisme qui gangrène la scène politique, il indique qu' «il est contre l'amalgame qui se fait sur cette question car l'argent sale est celui qui provient la drogue, la contrebande, de corruption, et l'évasion fiscale, et ne concerne pas celui gagné à la sueur du front ni celui des entreprises publiques et privées». «L'insulte, la calomnie contre les hommes d'affaires est une campagne suicidaire», a-t-il indiqué.