La justice vient de rétablir les travailleurs de l'Opgi de Aïn-Temouchent dans leurs droits dans le bras de fer qui les oppose à l'Union de wilaya depuis le renouvellement de la section syndicale, jugé non conforme à la réglementation, au cours d'un vote organisé le 13 juin 2004 et entaché de plusieurs irrégularités. Il y a quelques mois, nous avions évoqué ce conflit qui risquait alors de battre en brèche la cohésion du collectif de cette unité qui a réussi, grâce aux efforts de ses employés et de ses cadres dirigeants, à effacer les stigmates du séisme qui avait frappé la ville en 1999. Les travailleurs avaient reproché à l'Union de wilaya qui n'est pas, selon leurs représentants, légale puisque son mandat a expiré depuis des années, d'avoir enfreint le règlement régissant le renouvellement des sections syndicales en portant sur la liste des candidats des contractuels. Même les modalités de vote ont été critiquées par les travailleurs dont certains ont déclaré avoir été empêchés d'accéder à la salle où se déroulent l'opération et le dépouillement. L'issue des élections a soulevé le tollé parmi les employés qui n'avaient pas apprécié qu'une contractuelle, en fin de contrat, soit installée, à l'issue de ces élections en qualité de secrétaire de la section «Cette femme forte de ses connaissances, a voulu réintégrer son poste d'emploi en utilisant son élection à la section syndicale», diront des employés de l'Opgi. La liste comprenait, selon les représentants des travailleurs qui nous ont contactés, plusieurs anomalies comme les noms de candidats n'ouvrant nullement le droit conformément aux statuts de l'Ugta. Le secrétaire général que nous avions joint à l'époque pour connaître le fin mot de cette histoire avait évoqué une manipulation précisant que les élections ont été «propres et honnêtes». La justice, qui s'était saisie de l'affaire, vient de rendre son verdict le 3/5/2005 en décidant l'annulation des élections qui ont été à l'origine de l'installation du malaise au sein de cet organisme. Par ce verdict, les travailleurs pourront organiser un autre scrutin qui leur permettra, pour cette fois, d'élire leurs représentants sans «l'immixtion de l'Union de wilaya dans l'opération pour placer des hommes qui lui sont fidèles», dira un travailleur.