Les dernières élections avaient donné lieu à de graves manquements à la loi. Les travailleurs de l'Opgi d'Aïn Témouchent nous ont contactés pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de grave déni de justice et d'entorse préméditée à la loi. Ces derniers continuent de se battre pour faire appliquer une décision de justice qui avait annulé les élections de renouvellement du bureau de la section syndicale, jugée illégale et non réglementaire. Les élections que nous avions évoquées en leur temps, avaient donné lieu le 13 juin 2004, à de graves manquements à la loi qui régit le renouvellement des bureaux des sections syndicales. A l'époque, des employés contractuels en fin de contrat s'étaient retrouvés par la grâce d'un jeu de coulisses et de complicités, candidats à ces élections. Mieux encore, certains furent élus, comme ce fut le cas pour une employée qui s'était retrouvée, alors qu'elle ne faisait plus partie des effectifs de l'Opgi, secrétaire de la section syndicale (?!). Les tentatives des travailleurs de faire annuler ces élections avaient échoué. Les contacts avec l'union de wilaya et le Syndicat national des Opgi ont tous été vains, ce qui les avait contraints à recourir à la justice. Cette dernière prononce en date du 24 avril 2005 l'annulation des résultats des élections et ordonne une astreinte journalière. Ceci fut considéré comme une victoire par les plaignants, mais le jeu des coulisses se poursuivit de plus belle puisque les nouveaux élus feront la sourde oreille à ce verdict. L'union de wilaya, contactée, se rangera du côté des nouveaux élus déboutés par la justice. Le Syndicat national des Opgi, contacté lui aussi, entérinera la décision de la justice avant de revenir quelques jours plus tard sur sa position en soutenant le bureau «mal élu» selon les travailleurs. «Deux membres du nouveau bureau font l'objet de poursuites judiciaires et l'un d'eux a été même condamné à 6 mois de prison ferme et à verser 30.000 DA d'amende dans une affaire de diffamation. Nous ne voulons rien d'autre que le départ de ce bureau reconnu illégal par la justice. L'Opgi d'Aïn Témouchent qui est considéré comme un modèle sur le plan national ne doit pas tomber entre les mains d'individus qui n'ont même pas reçu la caution des travailleurs».