Ce tourisme Algérien qui est basé sur des concepts existentialistes et individualistes, mais jamais égalitaire et à travers lequel il existe avec une forte revendication de liberté personnelle mais jamais sociale. Contestant souvent les lois de la République et des autorités, luttant ouvertement contre l'expression des services modernes et réfléchis. (exemples: la gérance de l'hôtel El Aurassi ou de celui d'El Djazair...Le tourisme algérien continue à mettre en avant l'improvisation, toujours par la singularité, et le désordre dans sa «philosophie à l'accent musique rai». Fidèle à se caractériser par son esprit de subversion dans l'offre du: Do it your Self, par les détournements des codes et l'empreinte de la dérision. Ainsi il est toujours associé au seul slogan: «Cauchemardez, on fait le reste.» Les quatre derniers ministres du secteur, avant M.Mermouri, ont beaucoup contribué à politiser l'économie du tourisme par leurs paroles. Ils ont exprimé quelquefois leur mécontentement souvent radical à l'égard des professionnels ou des institutions qui gèrent le peu qui existe. Même si ces ministres mettent souvent à peine le doigt sur les réalités du secteur. Mais ils ont essayé. Malgré le fait que ce soit des gens pleins d'énergie, ils restent loin d'êtres créatifs. Parmi ceux-là, je me souviens d'un drôle. Mohamed Hadj Saïd qui avait passé son mandat à voyager, disons pour s'éduquer. Reste à savoir si ça a marché...! Les autres ont courageusement brassé dans la baignade de l'illusion. S'ennuyant à s'asphyxier dans les tromperies ringardes des responsables des EGT et ont fini par se tourner vers des idées brutes et rebelles à tout, sans arriver à un vrai développement du tourisme. «Ils» les ont tellement trompés puis talentueusement accompagnés vers la sortie. L'ex-ministre qui a été éjecté avant son petit-déjeuner, avait remplacé Amar Ghoul qui s'est invité dans une nouvelle forme de tourisme. Il s'était complètement égaré dans le triangle Tipasa, Chlef et Didouche Mourad,...De ce point de vue, je m'explique en revenant à ce qui fonde le tourisme pour que vous, vous en fassiez une idée. (Je vous prie de me pardonner ma prétention si j'abuse). Le mot tourisme algérien signifie dans l'esprit social généralisé de: pourri, sale, comme une épingle à cheveux. Erigé en hôtels dortoirs dont la plupart n'ayant pas reçu de classement encore, mais affichent pompeusement quatre étoiles; Avec la complicité infecte de certaines agences de voyages, sommet de la représentation du néant. Toutes sans exception portent des destinations diverses et riches, mais aucune, notre beau pays. Le tourisme algérien est donc, considéré sous cet angle, associé à une symbolique du néant, au point de nier sa propre existence: à l'exception de celles du Grand Sud, aucune ne se revendique territorialement compétente. En toute logique, le tourisme algérien est mort à l'avance. Ma question est donc: comment allez-vous faire Monsieur le ministre pour le ressusciter? Essayez ce qu'il y a sur les étiquettes. Dans un mouvement actif et gestuel pour cette cause qui touche le coeur des Algériennes et des Algériens. Arrêtons les discours clochettes de ces DG militants de la mendicité et de l'anesthésie qui appartiennent à la mouvance des endormis. Le sens du tourisme n'est pas seulement une affaire de contestation de l'ordre établi ou de créativité, mais de celui qui cède sa place à des démarches commerciales fortes, puissantes et intelligemment mises sur les rails. L'ONT, cet Office national de la tristesse a depuis longtemps gardé son look «chameau», assimilé son image banale sur les cartes postales du Sahara. Ainsi, il s'est réduit à un aspect «fun», insistant plus sur le côté apparence, plutôt que sur son idéologie de booster. Considérons donc en toute modestie que les ex-ministres du Tourisme algérien autant que ces pauvres DG increvables qui gèrent le patrimoine, sont des gens cyniques qui placent comme valeur première leurs auto-suffisances, c'est-à-dire le fait de savoir se contenter du minimum sans accorder d'importances à la réalité du terrain. Ce cynisme est considéré comme «la voie la plus courte vers la satisfaction d'avoir fait un maximum dans le minimum». C'est que ces fonctionnaires, contents d'eux-mêmes, persuadés d'être des spécialistes importants alors qu'ils sont, incohérents dans la proportion professionnelle. Quelle vie pour ce tourisme sans avenir durant lequel justement personne n'a rien fait pour l'embellir. Mascarade théâtrale du, «pousse-toi que je m'y installe» dans la danse d'un secteur en crème à raser.L'esthétique actuelle du tourisme algérien, agences de voyages, hôtels ou stations thermales, restera la marque d'une volonté d'éclatement des codes et des formes traditionnelles dépassées, de détruire (sans recréer), de reconstruire, sans sublimer un pays dont la structure professionnelle sclérosée, opprime les véritables connaisseurs où la paix et le bien-vivre sont exclus de l'ambiance dominante. Quel dommage monsieur!!! L'accélération du tempo ridicule et le thème du collage, dans un tourisme clochard, déchirés par la déflagration de la médiocrité des services en général, est d'une certaine façon fascinante de néant, de vide, «le lettra set» font partie de l'esthétique aventurier. Mais aussi la flamboyance de l'outrage. L'idée principale existante est sans tricherie une méthode d'aliénation dans cette économie de service, qui cacherait aux spécialistes la véritable nature, encore une fois, l'incompétence qui les forcerait à obéir aux désirs de ceux qui ont le pouvoir, et qui ne contrôlent justement rien. J'imagine donc que vous allez sûrement ouvrir le bal des maudits. Mais de grâce, n'écoutez pas leur musique, car elle est conforme aux codes du mouvement. La musique touristique est avant tout un état d'esprit. Je sais que vous le savez.