Le ministre du Tourisme La conjoncture économique actuelle du pays impose une nouvelle législation pour pouvoir faire face aux nouveaux défis qu'elle a induits. Les lois régissant le secteur du tourisme et de l'artisanat ont besoin d'actualisation. Le propos est du ministre du secteur, Hacène Mermouri. Pour ce faire, le ministre a fait savoir «qu'un atelier regroupant des experts et des spécialistes est déjà mis en place pour s'occuper de la révision et de l'actualisation de l'ensemble des textes de loi régissant le secteur en vue de développer, promouvoir et moderniser toutes les entreprises et institutions spécialisées dans ce domaine». Didactique dans sa démarche, Mermouri a expliqué que cet atelier est ouvert suite à la nouvelle situation économique du pays. «Au vu de l'importance de la conjoncture actuelle, un atelier sera prochainement mis en place qui regroupera des experts et des spécialistes dans le domaine du tourisme et de l'artisanat, et sera chargé de la révision de l'ensemble des textes juridiques régissant le secteur, et ce dans le but de développer, promouvoir et moderniser toutes les entreprises et institutions spécialisées dans ce domaine», a affirmé Mermouri dans une allocution à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'artisan. Dans ce contexte, le ministre a mis en avant l'importance d' «actualiser et de revoir le texte législatif régissant le secteur de l'artisanat et des métiers depuis 21 ans, à savoir l'ordonnance 96-01 datée de 1996», avant de souligner l'importance de la célébration de cette journée qui -a-t-il dit- est «une occasion pour reconnaître les créations et les contributions des artisans dans la réalisation du développement local et national». L'ouverture de cet atelier est par ailleurs, pour Mermouri, urgent, car le secteur du tourisme et de l'artisanat avant qu'il ne soit un secteur économique, est un secteur qui met en évidence la culture et la civilisation algériennes. «Le secteur du tourisme est le reflet de la civilisation, de l'histoire et de la culture de la nation», a-t-il dit, en remerciant le président de la République pour l'intérêt qu'il accorde au développement du secteur. Et au ministre d'appeler les artisans à «contribuer à la diversification de l'économie nationale, au développement et à la relance des métiers de l'artisanat». Le secteur de l'artisanat a bénéficié, selon le ministre, au cours de ces dernières années, de l'attention du gouvernement. «Le nombre des réalisations accomplies par le secteur de l'artisanat à travers la contribution à la création d'emplois et de ressources durables, et à l'amélioration de la qualité des produits et des différentes prestations en est la meilleure preuve.» Ces infrastructures et l'attention apportée ont fait, selon le ministre, augmenter à la fois le nombre d'artisans et les postes d'emploi. «Le nombre d'artisans est actuellement de 340.000 et le nombre d'emplois créés a atteint 890.000». Pour boucler la boucle, Hacène Mermouri, a fait remarquer que son secteur a accompagné aussi les artisans par le volet de la formation. «Il y a plus de 30.666 artisans qui ont bénéficié d'une formation technique et pratique dans différentes branches de l'industrie artisanale et en matière de création et de gestion de micro-entreprises artisanales, outre la formation par l'apprentissage». «Ces efforts sont à parachever dans les prochaines années», a-t-il affirmé rappelant que 30.666 artisans ont bénéficié d'une formation technique et pratique dans différentes branches de l'industrie artisanale et en matière de création et de gestion de micro-entreprises artisanales, outre la formation par l'apprentissage». Abordant par ailleurs, le chapitre de la promotion et de la commercialisation, le conférencier a mis l'accent sur l'importance de participer aux foires nationales et internationales qui sont, souligne-t-il, «l'outil stratégique par excellence en matière de commercialisation et de rapprochement entre artisans et consommateurs». «Les saisons estivales, le tourisme saharien et thermal, doivent être exploités de façon optimale en vue d'exposer à la vente les différents produits de l'artisanat». Et de saluer enfin «le partenariat entre son secteur et les différents autres secteurs», tout en appelant le mouvement associatif et les Chambres d'artisanat et des métiers à s'éloigner de l'assistanat en proposant des programmes adaptés à la conjoncture actuelle, et ce, par la relance des activités du secteur et en oeuvrant à diversifier leurs revenus et à consolider le rôle des représentants des artisans».