Le but de Brahimi n'a pas suffi pour offrir à l'EN une victoire En dépit de leurs efforts et détermination face aux Nigérians, les joueurs de l'EN n'ont pu convaincre leurs fans de par leur prestation à la limite de l'acceptable suite au nul obtenu, avant-hier soir, au stade Chahid Hamlaoui de Constantine. Ce score de (1-1, mi-temps 0-0) reflète quelque peu les prestations des deux sélections amoindries par plusieurs absences obligeant leurs staffs techniques respectifs à faire tourner leurs effectifs. Mais, ce n'est nullement une excuse pour présenter un match aussi terne que des prestations à la limite de l'acceptable. Si du côté du Nigeria, l'objectif est atteint en terminant ces qualifications du groupe «B» à la Coupe du monde de 2018, zone Afrique, sans aucune défaite, c'est plutôt le contraire pour les Verts. Madjer et ses joueurs se contentent donc d'un seul point grâce à un but égalisateur inscrit à trois minutes du temps réglementaire. Ni le résultat nul ni les prestations des Verts n'a convaincu contre des Nigérians bien en place. Les raisons, il y en a beaucoup, dont des responsabilités du staff technique et des joueurs. Mais avant de disserter sur les «erreurs» des Verts et leur staff technique, il est utile de noter les circonstances atténuantes pour le trio composant le staff des Verts, Madjer-Menad-Ighil, à savoir les nombreux joueurs blessés la veille de ce match. D'ailleurs, Madjer l'a bien expliqué lors de sa conférence de presse d'avant match en indiquant que «je ne m'attendais pas à cette cascade de forfaits, d'autant qu'il s'agit de joueurs cadres sur qui je comptais beaucoup. J'ai dû redessiner mon schéma tactique à trois reprises, mais il fallait travailler sans eux...». Mais, Madjer a ajouté par la suite: «Je pense que les éléments présents sont capables de relever le défi pour gagner ce match.» Mais malheureusement, ça n'a pas été du tout le cas. Manque de discipline dans le jeu de l'EN Les changements opérés par le staff technique dans le «onze» rentrant a eu, comme attendu, ce côté négatif qui est le manque de coordination entre des joueurs qui n'ont pour ainsi dire jamais évolué ensemble. D'autre part, des joueurs ont connu leurs premières titularisations officielles avec les Verts. Ce qui leur met beaucoup de pression sur les épaules. A ce propos, Madjer disait: «En équipe nationale, avec moi, on ne testera pas les joueurs.» Or, c'est exactement ce qu'il a fait avec les «nouveaux» Ferhat, Bennacer, Nessakh, Abdellaoui et Bounedjah. C'est un choix par défaut et il fallait donc s'attendre à une mauvaise coordination sur le terrain. La première «erreur» technique du staff est de remplacer Nessakh «pour des raisons techniques» confiait Madjer! En dehors du fait que c'est une erreur technique, il faut aussi noter sa répercussion sur le mental du joueur lui-même et Madjer-Ighil et Menad, le trio de techniciens le sait très bien pour avoir été eux-mêmes d'anciens joueurs des Verts et surtout pas des moindres... Avec une défense complètement remaniée, on remarque le manque de complémentarité des joueurs qui ont, tout de même, réussi à s'en sortir. Mais force est de reconnaître que si les Nigérians étaient plus organisés montrant de grandes qualités techniques, les Verts, par contre, étaient très mal organisés sur le rectangle de jeu. Quant à l'«individualisme» ancré chez certains, n'est-ce pas Brahimi? il n'a vraiment pas servi la sélection. Le jeu individuel n'a jamais pu gagner devant le jeu collectif et on pourrait donc dire que les Verts ont eu de la chance avec ce «coup de pousse» de l'arbitre qui accorde un penalty généreux que Brahimi transforme en but égalisateur. Les latéraux pêchaient par manque de dédoublement pour donner le plus attendu à leurs coéquipiers au moment où le milieu de terrain n'arrivait pas à s'imposer devant la bonne organisation des Nigérians, loin d'être cette équipe «mondialiste» redoutable car c'était en vérité une équipe «B». En attaque, le trio pourtant très expérimenté n'a pu se défaire d'une solide défense nigériane. Brahimi et Mahrez n'ont pu aider Slimani très surveillé par deux défenseurs pour trouver la meilleure situation de scorer. Quant au gardien de but Chaouchi, se faire tromper de la sorte montre son manque de concentration total durant un match. Ce qui fait la grandeur d'un keeper sous le coup des critiques acerbes et qui donne ainsi raison à ces détracteurs... La communication de Madjer Où est donc cette prestation avec l'art et la manière dont parlait Madjer avant la rencontre? Le sélectionneur principal des Verts se doit donc de bien surveiller son langage qui peut non seulement lui nuire en tant que sélectionneur, mais surtout à la sélection en générale dont il a la grande mission de rebâtir. Quand on n'a que huit jours de «vie» avec une sélection, on ne doit en aucun cas avancer de telles déclarations d'optimisme sachant surtout que les Algériens, férus du football et surtout de leur sélection sont trop exigeants. On n'omettra pas, d'autre part, de noter le côté positif des Verts. La première est que dans l'ensemble, les joueurs s'en sont bien sortis n'était-ce leur mauvaise coordination et complémentarité sur le terrain. Cette indiscipline dans le jeu doit être bien bannie. Leur volonté et leur détermination à ne pas baisser les bras en étant menés au score est à leur honneur. Les efforts fournis ont été récompensés par un «généreux» penalty qui les a sauvés d'une défaite. Quelques points positifs Mandi, Bennacer, Medjani et à un degré moindre Brahimi et son défaut «d'individualisme» ont, tout de même rempli leur mission. Quant au staff technique il vient certainement de constater l'ampleur du travail qui l'attend après le match amical de mardi prochain contre la République centrafricaine. Au fait, les fans des Verts attendent donc un rachat de la part de Madjer et son équipe lors du prochain match amical devant la modeste sélection Centrafricaine au stade du 5-Juillet.