Alors que le FFS refuse encore le retrait de ses élus et que le FLN hésite à suivre son allié le RND, les autorités recensent les assemblées locales bloquées ou connaissant des dysfonctionnements. Ainsi Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Bouira et Boumerdès seront-elles intégrées dans l'opération électorale. Le décret présidentiel portant dissolution des assemblées populaires communales (APC) et assemblées populaires de wilaya (APW) de Kabylie sera rendu public fin mars prochain. C'est ce que révèle une source digne de foi précisant que ce décret sera suivi d'un autre décret, d'application celui-là, portant sur les modalités de mise en œuvre de la dissolution ainsi que sur les modalités de l'élection des nouvelles assemblées locales. Ces élections, qui auront lieu normalement en avril prochain ou au plus tard en mai, ne concerneront pas uniquement les deux wilayas de Kabylie, Béjaïa et Tizi Ouzou en l'occurrence. Elles toucheront également les wilayas de Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Bouira et Boumerdès, indique notre source qui explique la décision de dissoudre les APC et les APW dans ces wilayas par les “troubles qui les ont marquées” durant les élections locales du 30 mai 2002. Les assemblées locales, qui auront à élire leurs futurs locataires dans ces wilayas, ne comprennent pas celles ayant été uniquement marquées par un faible taux de participations à l'occasion des dernières élections locales. Elles englobent également l'ensemble des APC et APW “connaissant des dysfonctionnements et une multitude de blocages et de problèmes liés à leur gestion quotidienne, notamment à la question des délibérations”. Il est fort probable, à en croire notre source, que cette dissolution s'étende également à d'autres assemblées locales du pays, en dehors des wilayas précitées, connaissant pour leur part de “graves problèmes de dysfonctionnement et de paralysie des structures locales”. Cette éventualité n'est cependant pas définitivement tranchée en haut lieu, soulignera notre interlocuteur qui précisera que le ministère de l'Intérieur a élaboré à cet égard une cartographie détaillée des APC et APW à problèmes depuis les élections du 30 mai 2002. Toujours est-il maintenant que le gouvernement s'est définitivement engagé dans l'option de la dissolution des assemblées locales, il lui restera à identifier précisément l'ensemble des régions du pays qui seront concernées par cette opération. Quoi qu'il en soit, les présidents d'APC et d'APW, qui seront élus à la faveur de ces futures élections partielles, termineront leur mandat en 2007, nous dit-on, en même temps que l'ensemble des P/APc et P/APW ayant été élus le 30 mai 2002. Si pour l'heure le FFS, le parti détenant la majorité des assemblées locales élues en Kabylie, rejette l'option de la dissolution du gouvernement, il demeure que les partis de l'alliance gouvernemental y sont favorables. Si à ce propos le RND a demandé à ses élus locaux de se retirer des assemblées, le FLN, pour sa part, a d'ores et déjà engagé la concertation avec les siens avant de décider de les appeler à quitter les APC et APW. Usant de l'option de la concertation avec ses élus, le FLN n'en est pas moins convaincu de la nécessité de la dissolution des assemblées locales élues. N. M.