Oran: ouverture du 14e salon des énergies renouvelables "ERA" avec la participation d'une centaine d'exposants    L'expertise du groupe public de construction ferroviaire contribuera à la réalisation des mégaprojets dans les délais (PDG)    La transition numérique dans le secteur de l'enseignement supérieur au centre d'un colloque le 27 novembre à l'Université d'Alger 3    Hand-CAN- 2024 dames: départ de l'équipe nationale pour Kinshasa    Les incendies de forêts atteignent en 2024 l'un des plus bas niveaux depuis l'indépendance    Concert musical en hommage à Warda el Djazaïria à l'Opéra d'Alger    Ghaza : pas assez de nourriture ni d'eau potable    Arrivée du Président de la République au siège de la Cour suprême pour présider l'ouverture de la nouvelle année judiciaire    Le Président de la République préside l'ouverture de la nouvelle année judiciaire    Liban: Josep Borrell réaffirme le soutien de l'UE à la FINUL    La Ligue arabe met en garde contre les intentions de l'entité sioniste d'étendre son agression dans la région    Sonatrach : lancement d'un concours national de recrutement destinés aux universitaires    Des artistes illustrent les horreurs de Ghaza    Président colombien : « Le génocide à Gaza est un message d'intimidation envers les pays du Sud »    Organisation d'une journée d'étude sur l'entrepreneuriat en milieu universitaire    Tebboune ordonne aux membres du Gouvernement de préparer des plans d'action sectoriels    Les joueurs mouillent-ils leurs maillots ?    Ligue 1 Mobilis : la LFP fixe les dates de la 11e journée    Belaili sauve l'EST de la défaite contre Ben Guerdane    Lettre ouverte A Monsieur le président de la République    L'Algérie révise partiellement sa politique des subventions des prix du gaz naturel pour les industriels    Lettre ouverte A Son Excellence, Monsieur le président de la République    Quarante-cinq lotissements sociaux créés à travers plusieurs commune    Opération de dépistage du diabète    La Bolivie exprime son soutien au mandat d'arrêt contre Netanyahu et Gallant    Deux artistes algériens lauréats    Commémoration du 67e anniversaire de la bataille de Hassi-Ghambou dans le Grand erg occidental    Lettre ouverte A Son Excellence, Monsieur le président de la République    APN : le président de la commission des affaires étrangères s'entretient avec le chef de la délégation du Parlement iranien    Canoë - Kayak et Para-Canoë/Championnats arabes 2024: l'Algérie sacrée championne, devant l'Egypte et la Tunisie    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Rencontre entre les ministres de l'Education nationale et des Sports en prévision du Championnat national scolaire des sports collectifs    Tunisie: ouverture des Journées Théâtrales de Carthage    Tlemcen: deux artistes d'Algérie et du Pakistan lauréats du concours international de la miniature et de l'enluminure    Le président de la République préside la cérémonie de prestation de serment de la nouvelle Directrice exécutive du Secrétariat continental du MAEP    L'ANP est intransigeante !    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le feuilleton libanais commence à peine
DEPUIS PARIS, HARIRI ANNONCE SON RETOUR MERCREDI À BEYROUTH
Publié dans L'Expression le 19 - 11 - 2017

Convoqué à Riyadh par un simple appel téléphonique, il a été, à son arrivée, le 3 novembre, embarqué directement vers l'hôtel Ritz-Carlton où se trouvaient les princes, ministres, ex-ministres et hommes d'affaires arrêtés dans le cadre de la purge anticorruption.
Après quinze jours d'incertitudes sur le cas du Premier ministre libanais, le ton est monté de nouveau entre l'Iran, et l'Arabie saoudite qui a fini par laisser M. Hariri se rendre en France, à la demande du président Emmanuel Macron, avant de rejoindre Beyrouth mercredi prochain, jour de la fête de l'indépendance.
Il aura fallu que le président Michel Aoun durcisse sa position en proclamant que Riyadh «détenait» le Premier ministre libanais, puis l'intervention insistante du chef de l'Etat français et de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour que le prince héritier Mohamed ben Salmane consente à relâcher un homme apparu à la télévision de son propre parti avec des traits tirés, une voix inhabituelle et un regard de grande lassitude.
«Je rentrerai prochainement et je remettrai ma démission au président de la République» avait alors indiqué M.Hariri à une population libanaise incrédule. Hier, donc, M. Hariri était à Paris d'où il a informé le président Michel Aoun qu'il sera de retour au pays du Cèdre mercredi prochain afin de participer à la Fête de l'indépendance. Le communiqué de la présidence a même indiqué, dans la foulée, qu'il participera «notamment, au défilé militaire» traditionnel.
Maintenant que l'imbroglio est clos, on commence à découvrir les conditions rocambolesques dans lesquelles le Premier ministre libanais s'est trouvé embarqué. Convoqué à Riyadh par un simple appel téléphonique, il a été à son arrivée, le 3 novembre, embarqué directement vers l'hôtel Ritz-Carlton où se trouvaient les princes, ministres, ex-ministres et hommes d'affaires arrêtés dans le cadre de la purge anticorruption déclenchée par le prince héritier juste après l'installation de la commission ad hoc. Le lendemain, il devra attendre quatre heures pour être reçu par Mohamed ben Salmane qui lui remet le texte annonçant sa démission, assortie d'une charge violente contre le Hezbollah. Les jours suivants, il apprend qu'une enquête est menée sur son entreprise de BTP dans le cadre de la lutte anticorruption. Le reste, on le connaît suffisamment, les Libanais, toutes tendances confondues, ayant fait front pour exiger le retour sans délai de leur Premier ministre dont la démission ne peut être prise en considération qu'à Beyrouth même.
L'affaire Hariri est l'arbre qui cache la forêt du différend entre l'Arabie saoudite, désormais dirigée par Mohamed ben Salmane impatient d'en découdre avec l'ennemi chiite et l'Iran dont l'engagement sur plusieurs fronts dans la région moyen-orientale a mis en évidence la volonté de leadership.
Il semble toutefois que M. Hariri n'ait pas mesuré clairement les ambitions et les objectifs du prince héritier saoudien en la matière, décevant ses interlocuteurs et les faisant douter de son aptitude à braver le Hezbollah et son allié iranien. D'où un rappel à l'ordre pour un Premier ministre qui est, avant tout, un citoyen saoudien dont les affaires dépendent totalement du royaume wahhabite.
Le dossier Hariri n'est pas clos, au contraire. La situation peut s'envenimer dans les jours ou les semaines qui viennent, surtout que l'Iran est monté au créneau non seulement pour riposter aux déclarations de Riyadh mais aussi à celle du président et du MAE français. L'un et l'autre ont souscrit aux accusations de l'Arabie saoudite relatives aux «ingérences» dans les pays de la région, c'est-à-dire en Irak et en Syrie où la partie est d'ores et déjà perdue mais surtout au Yémen où les dirigeants saoudiens craignent une défaite qui sonnerait comme un tocsin dans le ciel de leur ambition de puissance régionale.
On voit mal, dans un tel contexte de crise rampante, comment M. Hariri pourrait parvenir à tirer son épingle du jeu et s'en sortir sans grand dommage. L'unique solution qui lui reste est celle de la démission, porte ouverte à une nouvelle crise de grande ampleur pour le Liban dont les fragiles équilibres intercommunautaires se retrouveraient aussitôt en péril. Il faudra au président Michel Aoun mais également à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, des trésors de persuasion et de compromis pour parvenir à infléchir son choix, mais le fait est que l'Arabie saoudite conserve, même à distance, des arguments auxquels il aura, bon gré mal gré, beaucoup de mal à résister.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.