Une belle affiche entre le leader et son dauphin La seule équipe à suivre le rythme d'enfer des Catalans est Valence (2e, 30 pts), en plein renouveau après deux années d'instabilité. Estocade précoce en championnat d'Espagne? Après seulement un tiers des matchs, le leader Barcelone peut déjà s'envoler en tête ce soir (20h45) s'il s'impose à Valence, deuxième. Un choc d'invaincus pour la 13e journée, susceptible de sceller la Liga ou de la relancer. Le titre de champion d'Espagne en jeu dès fin novembre: c'est une hypothèse crédible tant le Barça (1er, 34 pts) a déroulé avec 11 victoires et un nul, distançant à dix longueurs le Real Madrid (3e, 24 pts), champion en titre, et l'Atletico (4e, 24 pts). La seule équipe à suivre le rythme d'enfer des Catalans est Valence (2e, 30 pts), en plein renouveau après deux années d'instabilité. L'équipe valencienne reste sur huit victoires d'affilée en Liga, record du club, après l'arrivée cet été du technicien Marcelino Garcia Toral. Ce dernier sera néanmoins suspendu ce soir au stade et contraint de suivre en tribune cette rencontre, qui peut porter l'avance du Barça à sept longueurs ou la réduire à une seule. Signe que c'est déjà un match couperet dans la saison barcelonaise, l'attaquant-vedette Lionel Messi a été ménagé mercredi contre la Juventus Turin en Ligue des champions (0-0), histoire d'arriver frais. «Valence est un adversaire très compliqué, surtout chez eux», a prévenu l'Argentin, lauréat vendredi de son quatrième Soulier d'or de meilleur buteur des championnats européens. «Mais nous irons là-bas pour chercher la victoire. Nous sommes en forme et nous voulons rester tout en haut.» Si Messi compte déjà 12 buts en Liga, si le gardien Marc-André Stegen multiplie les parades décisives, le Barça s'avance démuni en défense sans Gerard Piqué, suspendu, ni Javier Mascherano, blessé. Pour accompagner Samuel Umtiti, le Belge Thomas Vermaelen, en manque de rythme, devrait être relancé en charnière. Avec la perspective de souffrir face aux joueurs offensifs valenciens comme Zaza, Rodrigo ou Guedes, deuxième attaque de Liga (32 buts) derrière... Barcelone (33 buts). Après de gros ratés offensifs, le Real et l'Atletico ont chacun retrouvé des couleurs cette semaine. L'équipe de Zinédine Zidane a expédié le modeste Apoel Nicosie (6-0), se qualifiant pour les huitièmes de C1, avec des doublés de Cristiano Ronaldo et Karim Benzema. Les deux attaquants, qui ne comptent qu'un but chacun en Liga, ont l'occasion d'enfin gonfler leur bilan hier contre Malaga (18e). Et Zidane, qui récupère progressivement ses joueurs blessés, compte bien gagner pour entretenir les minces chances de titre du Real. «Tous les matchs aujourd'hui sont décisifs pour nous», a lancé le technicien français. «Nous devons essayer de rattraper notre retard, rien de plus. Je sais que nous allons le faire, j'en suis convaincu.» Même objectif pour l'Atletico, en déplacement hier soir sur le terrain de Levante (12e). L'attaquant-vedette de l'«Atleti» Antoine Griezmann a mis fin mercredi contre l'AS Rome (2-0) à une série noire de huit matchs sans marquer. Et son splendide ciseau acrobatique l'a réconcilié avec ses supporters, qui l'avaient sifflé. La confiance revenue, le Français devait enchaîner hier, au même titre que son compatriote Kevin Gameiro, également buteur mercredi. «Les buts font du bien au moral, du bien à la tête et j'espère que ce ne seront pas les derniers», a souri l'ancien Sévillan. Le football reprend pour Eduardo Berizzo: l'entraîneur de Séville souffre d'un cancer de la prostate et l'annonce de sa maladie a durement ébranlé le club andalou cette semaine. Dans l'attente de son traitement, le technicien argentin (48 ans) compte bien rester à son poste. «Il est motivé et aborde cette situation avec naturel», a résumé son président José Castro. La saison de Berizzo à la tête du Séville FC (5e, 22 pts) se poursuit donc ce soir contre Villarreal (6e, 21 pts) pour un choc de prétendants aux places européennes. L'occasion pour Séville de gagner pour rendre hommage à son courageux entraîneur.