Duel de famille aujourd'hui au stade Santiago-Bernabeu Réunion de famille en championnat d'Espagne! Zinédine Zidane, entraîneur d'un Real Madrid patraque, affronte aujourd'hui Alavés, où évolue son fils Enzo. Et leurs retrouvailles attendues doivent faire les délices de la 6e journée, entre un choc Atletico-Séville et un derby Gérone-Barcelone. Quand Zinédine visite Enzo Drôle de destin pour Enzo Zidane (22 ans), qui tente de se faire un prénom malgré l'ombre écrasante de son champion du monde de père (45 ans). A l'adolescence, pour esquiver la pression sous le maillot des équipes de jeunes du Real, le milieu offensif se faisait appeler Enzo Fernandez, du nom de sa mère. Et il rejette toute comparaison avec «ZZ»: «Je suis Enzo, je suis différent, un joueur différent», soulignait-il en juillet. Pourtant, sa carrière a épousé jusqu'à récemment la trajectoire d'entraîneur de son illustre géniteur. L'aîné des quatre fils Zidane a évolué sous les ordres de son père avec la réserve merengue (2014-2016) puis «Zizou» l'a fait débuter avec l'équipe première en novembre 2016 lors d'un match de Coupe du Roi où Enzo avait marqué un but au stade Santiago-Bernabeu. «Un rêve» pour le jeune milieu, avec un Zinédine Zidane «content comme un père». Cet après-midi (15h15) à Vitoria, ces deux-là vont sans doute avoir un pincement au coeur à l'heure de s'affronter en compétition pour la première fois de leur vie. A l'intersaison, Enzo a rejoint pour trois ans le Deportivo Alavés. Il faudra voir si le club basque, qui a raté son début de saison (0 victoire) et limogé son entraîneur, ose titulariser samedi le jeune milieu, remplaçant mercredi contre La Corogne (défaite 1-0). Il faudra aussi voir si Zinédine convoque son deuxième fils, Luca (19 ans), troisième gardien du Real... Quant à la situation sportive, elle est délicate pour le Real Madrid: battue 1-0 mercredi par le Betis Séville, l'équipe merengue (8e, 8 pts) pointe déjà à sept longueurs du leader Barcelone (1er, 15 pts). Et «ZZ», qui a appelé ses joueurs à la «tranquillité», sait qu'il joue gros ce soir. Quand Messi distance Ronaldo La suspension de Cristiano Ronaldo pour les quatre premières journées de cette Liga a offert un sacré avantage à Lionel Messi dans la course au titre de «pichichi» (meilleur buteur). L'attaquant argentin compte déjà 9 buts en cinq matchs, dont un quadruplé devant Eibar mardi (6-1). Soit le meilleur démarrage de sa carrière en Liga! «Il répète tout cela avec constance», s'est réjoui son entraîneur Ernesto Valverde. «Et récidiver, c'est le plus difficile. C'est parce qu'il aime le football et qu'il prend du plaisir.» L'excellente forme de Messi est un soulagement pour le Barça, auteur de cinq victoires en cinq journées malgré la perte de Neymar et la blessure d'Ousmane Dembélé, successeur annoncé du Brésilien et indisponible jusqu'à 2018. Samedi soir (19h45), le club blaugrana va tenter de poursuivre ce sans-faute avec une affiche inédite en Liga: le derby contre le promu Gérone, propriété du club anglais de Manchester City. Ce duel de voisinage est d'autant plus symbolique qu'il intervient dans un contexte troublé en Catalogne, où le gouvernement régional souhaite organiser un référendum d'autodétermination interdit par la justice espagnole. Le FC Barcelone et le Gérone FC ont d'ailleurs chacun pris cette semaine position en faveur du «droit à décider» des Catalans. Quand Séville menace l'Atletico Avec l'entraîneur argentin Eduardo Berizzo, le nouveau Séville commence à prendre forme: quatre victoires et un nul lors des cinq premières journées et une place de dauphin du Barça avec 13 pts. C'est une équipe en pleine confiance qui rend visite aujourd'hui (12h) à l'Atletico Madrid (3e, 11 pts) pour un duel d'ambitieux dans le nouveau stade Wanda Metropolitano. Le Français Antoine Griezmann, premier buteur de l'histoire de l'enceinte le week-end dernier, s'annonce comme la principale arme de l'«Atleti»... en attendant le retour très attendu de Diego Costa (Chelsea), qui doit rejouer avec le club madrilène en janvier.