«Les relations privilégiées entre les deux pays sont marquées par la coopération, la loyauté et la volonté sincère.» Abdelaziz Belkhadem ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République et le ministre des Affaires étrangères tunisien, Abdelbaki Hermassi, ont procédé mardi dernier à la résidence El Mithak, à la signature du procès- verbal de la 4ème session du Mécanisme de concertation politique algéro-tunisien. Au cours d'un point de presse que les deux ministres ont animé conjointement, ils ont plaidé pour une coopération bilatérale «privilégiée et exemplaire» en qualifiant la relation entre l'Algérie et la Tunisie de «modèle de partenariat». Ils ont mis en exergue la nécessité «de poursuivre son édification tout en élargissant ses domaines au service des deux pays et peuples». Abdelaziz Belkhadem, prenant la parole, a précisé, que cette rencontre «s'inscrit dans le cadre de la concertation politique entre les deux pays qui repose sur deux pôles, le premier concerne la coopération économique, humaine et culturelle alors que le second est politique et vise à mieux éclairer la relation entre les deux pays». «Les deux parties ont convenu, a-t-il ajouté, de se réunir deux fois par an en Algérie et en Tunisie dans le but de poursuivre la concertation et de se rencontrer chaque fois qu'il est nécessaire.» Il a indiqué que «les relations privilégiées entre les deux pays sont marquées par la coopération, la loyauté et la volonté sincère de hisser la coopération en diversifiant ses domaines» soulignant que «plusieurs accords ont été signés jusqu'à présent et plusieurs acquis réalisés dans le cadre de cette coopération». «Nous continuerons, a-t-il soutenu, à consolider cette coopération et à l'élargir aux domaines sécuritaire, militaire, économique et politique.» Il a souligné, en outre «l'importance de l'élément humain dans les relations entre les deux parties». Il a mis en évidence le fait que «les deux pays oeuvrent au règlement des questions en suspens relatives à la régularisation de la situation des Algériens établis en Tunisie et celle des Tunisiens en Algérie» et d'ajouter qu' il a été convenu de tenir une réunion de la commission consulaire en automne prochain avant de se réunir en janvier 2006 en vue de préparer les mesures à prendre pour la régularisation du plus grand nombre possible de situations, notamment les problèmes liés à la propriété . Le ministre algérien a également fait état de la prochaine création d'un mécanisme de réflexion pour l'élargissement des domaines de la coopération afin de parvenir à une coopération privilégiée et exemplaire. Interrogé sur les propos du ministre français Douste-Blazy qui avait déclaré que la France était favorable à un dialogue entre l'Algérie et le Maroc pour le règlement politique du conflit du Sahara occidental, Belkhadem a réitéré la position de l'Algérie à l'égard de cette question fondée sur le respect de la légalité internationale et des résolutions de l'ONU. «Nous restons fidèles à l'application de la légalité internationale concernant toutes les questions, y compris celle du Sahara occidental» en affirmant sur un ton péremptoire que «dans ses relations avec ses frères, l'Algérie n'a pas besoin de médiateur», en assénant, «nous dialoguons et nous nous concertons directement avec nos frères Marocains de la manière qui convient aux responsables des deux pays». Le relayant, le ministre tunisien des Affaires étrangères a , pour sa part, mis l'accent sur «la nécessité de développer et de hisser la coopération entre l'Algérie et la Tunisie au niveau du partenariat et de la complémentarité». Pour ce faire, M.Hermassi plaide pour «la redynamisation du travail aux frontières algéro-tunisiennes et renforcer la coopération dans tous les domaines» en enchaînant, «les relations entre les deux pays doivent être exemplaires pour qu'elles puissent contribuer à la construction de l'UMA ». Le ministre tunisien à salué «la sagesse dont font montre les dirigeants des deux pays. «Une sagesse qui, a-t-il soutenu, permet aux deux parties de coordonner leurs positions dans les relations avec l'Union européenne à l'échelle africaine et avec les Nations unies». Le chef de le diplomatie tunisienne a conclu en affirmant qu'une zone de libre-échange sera mise en place afin de consolider le partenariat entre les deux pays et accroître les échanges aux frontières.