Le 21 janvier 1995, le football algérien a été endeuillé par l'assassinat, à Alger, de Rachid Haraïgue, président de la FAF d'alors. «Le samedi, 21 janvier 1995, il allait rejoindre la FAF à bord de sa voiture. Il a acheté son journal, et s'est mis au volant pour le lire, en attendant que son véhicule chauffe. Confiant comme à son habitude, il ne s'attendait pas du tout à faire l'objet d'un attentat et sombrer dans le coma, avant de succomber à l'hôpital. Son épouse, qui était au balcon, a assisté à cette scène, et je pense être le premier à en avoir été informé. C'est un événement qui restera gravé dans ma mémoire pour tout le restant de mes jours. J'avais perdu un ami et frère», nous déclara Belaïd Hechaïchi, ancien vice-président du CRB, et compagnon du regretté à la FAF. Rachid Haraïgue voulait faire du sport roi en Algérie un rempart contre l'islamisme. En d'autres temps il avait fait du football un fer de lance de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Ce qui lui avait valu d'être condamné à mort par les Français. Ancien joueur et ex-dirigeant du CR Belcourt, Rachid Haraïgue avait remplacé, à la présidence de la FAF, Mouldi Aïssaoui, limogé au bout de dix mois pour mauvais résultats. Rachid Haraïgue avait immédiatement annoncé son intention de retourner à la légalité dans la gestion du football et d'y combattre la corruption et le régionalisme. Quelques mois après son installation, il avait remporté un premier succès en parvenant à organiser des «assises nationales du football». La Fifa avait déploré, à l'époque, son assassinat, qui intervenait trois mois après que Ali Tahanouti, président de la JSBM, fut lui aussi assassiné. En cette occasion, toute la famille du football national, et celle du CRB, prie Dieu Le Tout-Puissant d'accueillir le défunt dans Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»