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L'Irak au bord de la guerre civile
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Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2005

Week-end sanglant en Irak où il a été enregistré plus de 100 morts et 300 blessés.
Terribles attentat suicide dans la soirée de samedi à Moussayeb, au sud de Baghdad, une sorte de point d'orgue à un week-end particulièrement sanglant. Dans cette course à la mort, il devient illusoire de se demander qui tue qui. De fait, l'Irak n'a jamais été aussi proche d'une guerre civile. Une guerre, à tout le moins, croisée où les sunnites attaquent les chiites, ces derniers se vengeant des premiers et le tout couronné par les accrochages meurtriers entre les guérilleros irakiens et les armées d'occupation américano-britanniques. On tue de tous les côtés en Irak et personne ne semble être en mesure d'identifier le potentiel ennemi. De fait, des Irakiens sont devenus les ennemis d'autres Irakiens alors même que le système politique préconisé par les forces d'occupation américaine, fondé sur le confessionnalisme et les ethnies, exacerbe davantage les divisions interirakiennes. Le résultat en est la détérioration générale de la situation et la reprise sur de grandes dimensions des attentats suicide qui font très mal au pays, comme celui de mercredi dernier dont les victimes ont été 32 enfants (âgés de 10 à 15 ans) qui ont trouvé la mort et 31 autres blessés au moment où ils s'adonnaient au plaisir de manger du chocolat. Or, depuis vendredi, une vingtaine d'attentats suicide ont fait plus de 100 morts et 300 blessés. Le summum de cette violence a été atteint samedi soir par l'attentat suicide particulièrement sanglant qui a endeuillé la petite localité de Moussayeb au sud de Baghdad. Le bilan donné par des sources policières s'élevait hier à 71 morts et 156 blessés -des civils en majorité- balayés par une immense explosion d'un camion citerne. Aussi, il est fort probable que ce bilan, pour le moment provisoire, sera appelé à s'aggraver dans les heures à venir. De fait, le directeur de l'hôpital de Moussayeb, dans des déclarations à la presse, a affirmé que des corps calcinés avaient été retrouvés hier dans les maisons et les magasins proches du lieu de l'attentat. Selon le récit d'un policier, qui se trouvait sur les lieux, le chauffeur d'un camion-citerne transportant du gaz a demandé samedi soir au barrage de la police de pouvoir tourner sur la place pour repartir en sens inverse. «Les policiers ont accepté. Mais arrivé sur place, il s'est arrêté, a ouvert la vanne de gaz de son camion et s'est fait exploser» a indiqué ce témoin qui a échappé au carnage par miracle. Cet attentat est l'un des plus sanglants commis en Irak depuis la chute du régime baasiste et le début de la guérilla contre l'alliance américano-britannique. De fait, cet attentat a quelque peu éclipsé le voyage historique samedi d'un Premier ministre irakien, Ibrahim Al-Jaafari, en Iran et, de même, le fait que le week-end irakien a été marqué par une dizaine d'attentats suicide ayant fait une trentaine de morts et une centaine de blessés. L'un dans l'autre, les attentats des dernières quarante-huit heures se sont soldés par plus de 100 morts et près de 300 blessés. Un véritable désastre pour le gouvernement transitoire d'Ibrahim Al-Jaafari qui a placé le retour à la sécurité comme l'une de ses priorités mais ne parvenant pas à juguler la violence qui sévit dans le pays, alors qu'à un mois de l'échéance qui lui a été fixée, la commission de rédaction de la future Constitution n'a toujours pas commencé son travail. Or, plus le temps passe, plus la situation devient incontrôlable et plus l'anarchie et le chaos s'installent dans le pays.
De fait, plusieurs voix commencent à s'interroger sur le devenir de l'Irak, parmi lesquelles celles des députés. Ainsi, selon l'un d'eux: «Ces attaques ne visent pas seulement les chiites mais également les sunnites comme à Mossoul ou Erbil. Il faut cesser de s'exprimer ainsi, car nous sommes des hommes d'Etat et nous devons agir pour éviter les dissensions confessionnelles dans le pays».
Un député chiite de l'Alliance unifiée irakienne, majoritaire au Parlement, s'inquiète pour sa part de la situation présente et affirme: «Si les hommes de religion sunnite et le Parti islamique (principal parti sunnite en Irak) ne font rien et refusent de faire front avec les chiites, je pense avec amertume que la guerre civile approche à grands pas», ajoutant «je demande solennellement aux organisations sunnites d'être dans la même tranchée que nous, car celui qui se tait est complice d'un crime et nous ne pouvons pas nous contenter de simples communiqués de dénonciation car cela ne guérit pas nos blessures».


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