La ville de Boghni située à environ une quarantaine de km au sud de Tizi Ouzou, le chef-lieu de la wilaya, se prélasse au pied du Djurdjura. Elle est chef-lieu d'une daïra qui compte quatre communes: Assi-Youssef, Bounouh et Mechtras et la commune siège de la daïra: Boghni centre. Région réputée pour être une place commerciale importante de la région sud de la wilaya, Boghni a un marché hebdomadaire qui attire les foules des environs et d'ailleurs. Ce marché, qui se tient chaque dimanche, est une place commerciale d'échanges et de rencontres pour toutes les populations de la région, notamment en été avec les émigrés, qui rentrent au pays pour des séjours plus ou moins longs. La ville qui était l'une des plus coquettes avec ses rues tracées au cordeau et ses trottoirs larges et pavés, semblent s'acheminer doucement vers une autre époque. Outre le fait que beaucoup d'endroits de la ville ont perdu ce charme d'antan sous la poussée du béton, ce sont des quartiers entiers qui, le soir venu, sont plongés dans le noir. Ainsi, en est-il des cités des 250 et des 200 Logements ainsi que la rue Mitiche Mohand Arab qui, la nuit tombée, deviennent réellement des endroits tristes et même assez difficiles. Selon des habitants de ces quartiers «avec les agressions que les gens peuvent rencontrer dans le noir, ce sont les éventuels accidents qui font que nombre de citoyens hésitent à sortir de nuit pour aller veiller au centre de la ville». Ces quartiers sont plongés dans l'obscurité à cause d'un éclairage public défectueux. Les hooligans assez nombreux, éprouvent un malin plaisir à casser les lampes et la mairie rencontre des difficultés financières à procèder au remplacement des ces lampes. Il est vrai que, depuis un certain temps, la commune a des difficultés financières et boucler difficilement son budget. Aussi, un appel pressant est-il lancé aux autorités afin qu'elles essaient de trouver un palliatif. La ville de Boghni vaut bien «une messe».