Il a salué «la maturité des étudiants qui ne se sont pas laissés dévier par des activistes et des officines». Talaie El Hourriyat, a réagi hier à propos des marches organisées en Kabylie et Batna pour protester contre le rejet par des députés de la majorité la promotion et la généralisation de la langue amazighe en Algérie. Il a appelé dans ce contexte, à «la prise en charge réelle de cette langue, à la généralisation de son enseignement et à la levée de son caractère facultatif, et une application effective des dispositions constitutionnelles...». Le parti de Benflis a fustigé «le manque de volonté politique du pouvoir de prendre toutes les dispositions législatives et réglementaires, notamment la promulgation d'une loi organique portant mise en oeuvre de l'article 4 de la Constitution consacrant tamazight, langue officielle, de mettre en place les structures et de mobiliser les moyens nécessaires, pour rendre effective, sur le terrain, cette officialisation».Ce parti dénonce également «la répression des manifestations pacifiques notamment à Bouira et Batna et la violation continue du droit de manifester pacifiquement et de la liberté d'expression consacrés par la Constitution». La même formation s'insurge aussi contre «les arguments fallacieux inacceptables tels que l'absence de ressources ou la lourdeur des programmes scolaires avancés pour justifier les résistances et les blocages en matière de généralisation de l'enseignement de la langue amazighe». Talaie El Hourriyet, qui considère le combat identitaire comme une dimension fondamentale du combat démocratique et de la construction d'un Etat de droit, réaffirme que «l'amazighité est une composante indéniable de l'identité nationale».Il a salué «la maturité des étudiants et lycéens qui ne se sont pas laissés dévier (...) par des activistes et des officines, soucieux d'instrumentaliser cette cause nationale pour attenter à l'unité du pays, ou pour faire diversion de l'impasse politique, de la crise économique et de la situation sociale difficile que traverse notre pays». Tout en rappelant le traitement «minoré» réservé à la langue amazighe dans la Constitution révisée de 2016, ce parti considère qu' «il est de la responsabilité première du pouvoir d'établir, (...), un programme d'action et une feuille de route pour l'élaboration du cadre législatif et réglementaire, la mise en place du cadre institutionnel, la formation des personnels et la mobilisation des moyens nécessaires pour la promotion de tamazight afin de rendre effectif son statut de langue nationale et officielle, consacré par la Constitution».