Abdelmadjid Sidi Saïd est déjà en campagne pour défendre les choix économiques du gouvernement. De même que pour désamorcer les crises sociales qui risquent de voir le jour, dès 2018, avec les multiples hausses annoncées telles que le carburant et les transports. De Aïn Témouchent où il s'est rendu hier, à l'occasion de l'ouverture des travaux du 5ème congrès de wilaya de l'Ugta, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a commencé par affirmer que la Centrale syndicale a soutenu le partenariat entre les secteurs public et privé pour préserver et renforcer l'économie nationale. «Nous n'avons aucun complexe pour concrétiser un partenariat entre les secteurs public et privé afin de préserver l'emploi, améliorer le pouvoir d'achat et protéger l'économie nationale», a expliqué Sidi Saïd soulignant que la Charte de partenariat, paraphée samedi dernier, garantit les droits socio-professionnels des travailleurs. Se voulant convaincant, le syndicaliste a rappelé que durant les années 90, l'Algérie a vécu une crise financière et sécuritaire où près de 4 000 travailleurs ont été licenciés, or en 2017 «et en dépit de la crise financière conjoncturelle, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a donné des instructions pour ne licencier aucun travailleur. Une décision courageuse dont nous sommes fiers et nous le saluons». Sidi Saïd est revenu également sur la condition faite à l'Algérie par le Fonds monétaire international (FMI) portant sur le licenciement d'un million de travailleurs pour pouvoir accorder un crédit durant les années 90 précisant, à ce propos, que «nous ne comptons pas arriver à cette situation, surtout que nous disposons de tous les moyens humains et matériels». «Nous demandons des comptes à l'Etat pour ce qui concerne ses grandes stratégies et ses engagements à fournir la santé, l'enseignement, l'électricité et l'eau et autres nécessités, mais il est anormal que l'Etat continue, jusqu'au jour d'aujourd'hui, à subventionner certains produits de consommation» affirme Abdelmajid Sidi Saïd laissant ainsi entendre que la Centrale sera aux côtés du gouvernement lors de l'annonce des hausses de tarifs attendues en 2018 comme celles des transports. N'évoquant pas explicitement le risque de mouvements de protestations, Abdelmadjid Sidi Said choisit d'exprimer l'attachement de l'Ugta au principe du dialogue et de la concertation qui «renforce l'union, tout en valorisant les efforts du président de la République à soutenir et à renforcer les droits des travailleurs». «Le mérite d'avoir le gouvernement et le patronat au siège de la Centrale syndicale revient au président de la République», a affirmé le patron de la Centrale syndicale.