Conforté par les résultats des législatives et des locales, le FLN se voit, d'ores et déjà, le vainqueur de la prochaine élection. Il garde l'oeil grand ouvert sur le rendez-vous de 2019. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, ne rate aucune occasion pour faire passer des messages politiques pointus. Conforté par les résultats des législatives et des locales qui lui ont permis de sauvegarder sa place de leadership, le FLN se voit, d'ores et déjà, le vainqueur de la prochaine élection. «L'année 2019 sera celle du FLN», a déclaré Djamel Ould Abbès lors d'une réunion avec les élus locaux tenue hier au siège du parti. Une déclaration qui apporte encore une fois une autre pièce du puzzle. Se référant aux résultats des deux échéances, législatives et locales, le chef de file du parti s'est réjoui du score réalisé. «Le FLN est majoritaire au Sénat et à l'APN et au sein des APW et des APC», a-t-il fait rappeler avant de lier cet exploit à la prochaine présidentielle. Le parti qui compte désigner son candidat à la présidentielle lors de son prochain comité central qui se tiendra le 19 mars prochain, reste optimiste. Le futur locataire du Palais d'El- Mouradia sera issu de la famille FLN. Si Ould Abbès insiste à chaque fois sur ce point ce n'est pas pour rien. L'homme proche des centres de décision sait très bien ce qu'il dit. Ce dernier veut fausser les calculs à certains hommes politiques qui misent sur cette échéance pour réaliser une vieille ambition souvent mal dissimulée. Certes, plus d'une année nous sépare de ce rendez-vous capital, mais les acteurs politiques affûtent leurs armes. Le secrétaire général fait d'ailleurs du programme du président la condition sine qua non de toute alliance. «Celui qui n'appliquera pas le programme du président, ne va pas s'asseoir avec nous», a-t-il martelé en faisant, sans doute allusion au prochain remaniement ministériel. En plus clair, le premier responsable du FLN coupe court à toutes les attentes de certaines formations politiques qui espèrent faire partie du gouvernement. Par ailleurs, le secrétaire général du parti est revenu longuement sur les résultats des dernières élections locales pour faire une évaluation exhaustive. «Nous avons perdu six wilayas qui étaient pourtant à notre portée», a-t-il indiqué avant d'avancer les raisons: «il y avait des erreurs au niveau local et même au niveau de la direction». Ould Abbès a reproché à ses cadres et certains responsables d'avoir privilégié leur entourage. «On ne peut pas cacher le soleil avec le tamis», a-t-il affirmé en avouant que des présidents d'APC avait un bilan positif, mais ont été exclus. Le secrétaire général se montre compréhensif avec les militants et les responsables locaux, victimes d'exclusion, qui se sont portés candidats sur des listes d'indépendants. Selon lui, beaucoup de responsables ont fini par rejoindre le parti en ralliant un nombre important de communes au FLN. «Grâce à eux nous avons pu récupérer 70 communes», a reconnu Ould Abbès qui rassure que les portes du parti restent ouvertes à ces gens qui ont fait preuve de courage. Il a promis d'ailleurs de prendre des mesures sévères pour imposer une discipline au sein du parti et rétablir les marginalisés. «D'ici l'année prochaine, tout doit être remis dans l'ordre», a-t-il promis en annonçant qu'une opération de restructuration du parti sera lancée. L'ex-ministre a reproché aux responsables des structures au niveau local d'être derrière cette situation. Le secrétaire général prévoit de remplacer les mouhafedhs de Béchar, Relizane, Laghouat, Biskra, Skikda et Jijel. Il a annoncé même qu'il effectuera 12 visites à travers les différentes régions du pays pour s'entretenir avec les militants et les élus locaux. Ould Abbès veut s'enquérir en personne de la situation du parti au niveau de la base. S'exprimant sur le pacte de partenariat public-privé, signé lors de la dernière tripartite, Ould Abbès assure que la question de la souveraineté n'est pas à débattre. «Il y a une coopération stratégique, le secteur privé est productif et a créé des milliers de postes d'emploi, mais il n'est pas question de toucher aux entreprises de souveraineté», a-t-il dit tout en assurant que le FLN a toujours défendu les citoyens et les plus démunis.