L'instabilité hallucinante au niveau des staffs techniques des clubs de la Ligue 1 Mobilis est toujours d'actualité et elle fait toujours ravage. Le CR Belouizdad est devenu le neuvième club de l'élite à changer d'entraîneur suite au départ du technicien serbe Ivica Todorov. Avant le Chabab, le phénomène avait touché huits formations dites «professionnelles», à savoir l'USM Alger, l'ES Sétif, le NA Hussein Dey, le DRB Tadjenanet, la JS Kabylie, l'US Biskra, l'USM El Harrach et enfin l'USM Blida. Tous ces clubs ont préféré sacrifier leurs entraîneurs respectifs, faute de résultats satisfaisants, au détriment d'une stabilité qui aurait été souhaitable. Le triste record est détenu par le DRB Tadjenanet, avec la succession de pas moins de quatre techniciens depuis l'intersaison. Du jamais-vu au terme de la phase aller du championnat. Meziane Ighil, actuellement membre du staff technique de l'Equipe nationale, a débuté la préparation estivale avant de céder sa place au Français François Bracci, limogé au terme de la première journée. Kamel Mouassa, qui venait de quitter le MC Alger, avait pris le relais à la tête du «Difaâ» avant d'être démis de ses fonctions pour être remplacé par l'entraîneur actuel Omar Belatoui qui avait démissionné de l'USB. Le mouvement arrivée-départ au sein du DRBT s'est répercuté sur le rendement général de l'équipe, qui a bouclé la phase aller à la 11e place avec 17 points, à quatre longueurs du premier relégable l'US Biskra (14e, 13 pts). Au terme de la phase aller de la compétition, seuls sept clubs sur les 16 composant la Ligue 1 Mobilis ont opté pour la stabilité de leur encadrement technique. Il s'agit du champion d'automne le CS Constantine (Abdelkader Amrani), la JS Saoura (Foued Bouali), le MC Alger (Bernard Casoni), le MC Oran (Moez Bouakkaz), l'USM Bel Abbès (Si Tahar Chérif El- Ouazzani), Paradou AC (Josep Maria Noguès) et enfin l'Olympique Médéa (Sid Ahmed Slimani). Cette situation prépare ainsi le terrain à une phase retour qui s'annonce mouvementée, avec l'enjeu qui va prévaloir pour les clubs qui jouent le haut du tableau ou bien ceux qui luttent pour le maintien. Les responsables de clubs privilégient toujours les résultats immédiats, une manière de satisfaire leurs supporters, quitte à limoger ou pousser à la démission leurs entraîneurs au détriment de la stabilité.