Promotion La voix du hawzi, Nacereddine Chaouli, sort un cinquième album, Ma kounti adri. Dans ce nouvel album qui compte 13 titres, Nacereddine Chaouli brasse un nouveau style : le gharnati ; c?est un genre musical souvent exercé à Fès ou à Oujda (Maroc). Très jeune, Nacereddine Chaouli commence à s?intéresser à la musique arabo-andalouse. Dès son enfance, il faisait déjà partie de l?école El-Fen ouel adeb, puis il rejoint l?association El-Fakhardjia où, dit-il, «j?ai commencé à goûter aux charmes de la musique arabo-andalouse» avant de regagner plus tard El-Andaloussia, en 1986, et de s?inscrire au Conservatoire d?Alger. En 1989, Chaouli sort son premier album, Ana Rabi kdha aliya. De 1989 à 2005, Nacereddine Chaouli n?a cessé de gravir les échelons et se frayer un chemin menant vers le succès. «Ma carrière a commencé juste avec les événements des années 1990, explique-t-il. J?ai donc eu pas mal de difficultés. Heureusement, j?étais bien entouré et pris en charge par des gens versés dans la culture comme Ahmed Bédjaoui, Abdelkader Drif et Leïla Aslaoui qui m?ont encouragé et aidé à progresser dans ma carrière, m?ouvrant la voie de la reconnaissance et la consécration, jusqu?à représenter l?Algérie à l?étranger.» «Ma première sortie à l?étranger était à Paris (France), où j?ai donné, en 1991, un récital de musique arabo-andalouse à l?Institut du monde arabe.» Et d?ajouter : «J?ai fait d?autres sorties, comme au festival de Carthage, à Milan ou encore à New York?» Nacereddine Chaouli, qui était conseillé par les grands maîtres tel Mustapha Skandrani, constitue la relève et se veut l?héritier des maîtres comme Abdelkrim Dali ou Dahmane Ben Achour? «Il y a un risque que notre patrimoine musical (hawzi) disparaisse s?il n?y a pas d?enregistrements en vue de le préserver», dit-il, avant de déplorer l?appât du gain qu?ont certains artistes : «Il y a de belles voix, mais elles ne sont pas prises en charge. Elles sont utilisées à des fins commerciales.» «S?il n?y a pas de personnes soucieuses de léguer la musique arabo-andalouse aux générations futures, qui va le faire ?», s'interroge-t-il. Le rêve tant caressé se réalise enfin : Nacereddine Chaouli devient professeur de musique au Centre culturel algérien (CCA) de Paris. «Enfin, je vais enseigner mon savoir à de jeunes Français d?origine algérienne qui s?intéressent à l?andalou, même s?ils ont des difficultés à parler arabe, pour partager mes expériences en matière de musique», confie-t-il. Et d?ajouter : «Je remercie tous ceux qui m?ont aidé à devenir ce que je suis aujourd?hui.» A souligner que Nacereddine Chaouli donnera un concert, organisé par l?établissement Arts et Culture, le 3 mars à la salle Ibn-Zeydoun.