Le respect du taux d'intégration national est une ligne rouge pour le gouvernement. Les marques autorisées sont SPA Sovac (Volkswagen, Seat...), SARL Tahkout (Hyundai), SPA Renault, Peugeot et Nissan Les marques automobiles exerçant en Algérie ne seront pas toutes autorisées à importer de la pièce pour l'assemblage de leurs véhicules en 2018. Le gouvernement vient d'arrêter une liste de marques autorisées à le faire. Ladite liste rendue publique lundi soir fait ressortir l'exclusion d'une seule marque parmi celles connues jusque-là en Algérie. Il s'agit de KIA dont l'usine se trouve dans la wilaya de Batna. Les marques autorisées sont SPA Sovac (Volkswagen, Seat...), SARL Tahkout (Hyundai), SPA Renault, Peugeot et Nissan. Le retrait de l'agrément pour cette marque signifie, selon les professionnels, simplement la fermeture de cette usine. Le document émanant du bureau du Premier ministre adressé à la fois au ministère de l'Industrie et des Mines, le ministère du Commerce et les services de la douane n'a pas indiqué les raisons pour lesquelles cette marque a été exclue. Pour les initiés, la marque en question aurait été exclue, en raison de son non- respect des cahiers des charges régulant l'industrie automobile en Algérie, ainsi que les délais du dépôt des dossiers. «KIA n' a pas fourni des efforts à l'image des autres marques concernant le respect du taux d'intégration. La marque continue toujours à compter sur l'importation de toutes les pièces», précise-t-on. Pour rappel, l'encouragement du taux d'intégration national est un objectif majeur pour le gouvernement. En effet, après avoir été fixé dans un premier temps à 25%, le gouvernement l'a élevé à 45% pour une durée d'exercice ne dépassant pas 3 ans. «Ledit taux connaîtra une augmentation au fil des années d'exercice», a fait savoir récemment le ministre de l'Industrie et des Mines. Il est à noter à ce propos que le respect du taux d'intégration national concernera à la fois l'assemblage et la pièce détachée. L'objectif étant d'arriver à fabriquer à moyen terme un véhicule 100% local et interdire la sortie de la devise, le gouvernement ne veut rien céder à ce sujet . Pour le gouvernement, l'encouragement du respect du taux d'intégration est la seule voie pouvant permettre d'asseoir une industrie automobile dans un pays. Le respect du taux d'intégration permettra la transmission du savoir-faire lequel est indispensable pour un pays aussi émergent et dont l'intérêt pour l'industrie automobile est récent. Il faut dire que l'Algérie n'a commencé à manifester de l'intérêt pour l'industrie automobile qu'à partir du recul des recettes pétrolières, soit à partir de la fin de l'année 2015. L'option d'interdire l'importation des véhicules s'inscrit amplement dans cet objectif. Pour revenir à la liste des marques automobiles autorisées à importer des pièces en 2018 à partir de l'étranger, le gouvernement a fixé des quantités de véhicules qui doivent être pour chaque marque. Les marques fabriquées Hyundai et Sovac sont appelées à fabriquer quelque 100.000 véhicules/an. L'objectif de la fixation de ces quantités est sans doute la couverture des besoins du marché national. Ce dernier a, en raison du manque de l'offre des véhicules, connu une flambée sans précédent dans les prix des véhicules. Un état de fait qui a suscité même par moment le mécontentement des citoyens, particulièrement des transporteurs qui assistent à la dégradation de leurs véhicules sans pouvoir les changer ou acheter du neuf. Trois autres marques seront autorisées La liste des marques automobiles autorisées à importer des pièces pour l'assemblage des véhicules en Algérie connaîtra, selon une source proche du gouvernement, l'addition de trois autres marques. La décision de les rajouter à la première liste rendue publique par le bureau du Premier ministre, a été prise suite à la révision des dossiers de ces marques. Selon la source en question, les dossiers présentés par les trois dernières marques se sont avérés corrects et conformes aux conditions exigées par le gouvernement. Ces conditions sont: le respect des délais de dépôt des dossiers et le respect des cahiers des charges régulant l'industrie automobile en Algérie.