Le gouvernement a reporté l'examen de certains projets de montage industriel dans le secteur de l'automobile. Il s'agit notamment de celui de Nissan Algérie, du groupe Hasnaoui, de Saipa et Suzuki du groupe Tahkout et de Kia du groupe GMI (Global Motors Industry) pour lesquels le Conseil national de l'investissement (CNI) n'a pas donné le feu vert. La décision revient au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a, selon nos sources proches de ce département, demandé une forme de «pause», le temps de revoir le cahier des charges régissant l'activité de montage automobile. Le gouvernement envisage de mieux contrôler et d'évaluer les projets de montage et d'assemblage lancés ou envisagés dans le pays. «Il ne sert à rien de ramener des véhicules en pièces détachées pour les monter ici et inonder le marché, alors nous avons décidé de faire un audit, d'analyser la situation et de rééquilibrer l'industrie automobile en fonction des besoins du marché national et selon ce que nous pourrions exporter en Afrique», a souligné jeudi dernier Abdelmalek Sellal. «Les autorités sont en train d'analyser la situation de l'industrie automobile et le respect d'un taux d'intégration conforme au cahier des charges régissant cette activité restera une priorité pour le gouvernement», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse avec son homogue français, Benard Cazeneuve. Des propos qu'il a tenus en allusion à la polémique qui était née autour du montage de véhicules Hyundai de l'usine Tahkout Manifacturing Company (TMC), du groupe Tahkout.