Dans ce sens, elle a estimé devant l'assistance que l'année 2017 a été caractérisée par une régression qui donne du tournis sur le plan social, économique et en ce qui concerne la démocratie politique qui fait face à une attaque sans précédent à «travers de prétendues élections qui ont confisqué le droit du peuple de choisir librement». La secrétaire générale du PT s'est attelée à énumérer les «méfaits» de la loi de finances 2018 qui vient d'être signée récemment. Elle dit dans ce sens, que «cette loi votée par les partis de la majorité aura des effets et des retombées néfastes sur le pouvoir d'achat des Algériens. L'augmentation frénétique du carburant se répercutera drastiquement sur les prix des produits de consommation au niveau national». Pour ainsi dire, la SG a qualifié la loi de finances 2018 de: «bombe à retardement» qui va anticiper et accélérer la récession. Selon elle, la récession est manifeste quant on constate que «la réduction du budget de gestion à raison de 38%. Cette réduction implique aussi la réduction de la masse salariale et de postes de travail, gel des salaires et les transferts sociaux y compris ceux liés au soutien qui a trait à la prime de la scolarité», a-telle souligné. La responsable du PT avance que «nous sommes au bord d'une explosion sociale. Cette situation menace même notre sécurité nationale», a-t-elle averti. Commentant la dernière tripartite qui a réuni le partenaire social, à savoir l'Ugta, le patronat à travers le FCE et le gouvernement, Louisa Hanoune n'a pas hésité à qualifier cette tripartite et ces décisions comme une manière de «légaliser la prédation au niveau national comme au niveau international au nom d'un partenariat public-privé qui a été prévu dans le Code de l'investissement de 2016. Nous considérons que ce partenariat est anti-national», a rétorqué la secrétaire générale du PT. Elle considère que «cette ouverture du capital des entreprises publiques est une privatisation qui bradera le patrimoine industriel qui relève de la propriété de la collectivité nationale. L'article 19 de la Constitution fait allusion à ça en la considérant comme droit inaliénable», a insisté Hanoune. Dans ce sillage, la responsable du PT s'interroge en disant «est-ce que cela ne fait pas partie des crimes économiques?», s'est interrogée la SG du PT. Hanoune a terminé son réquisitoire en fustigeant le Premier ministre Ahmed Ouyahia par rapport à ce qui s'est passé il y a de cela deux semaines dans la région de la Kabylie et à Batna et dans d'autres wilayas du pays à travers des grèves d'étudiants et de jeunes en ce qui concerne la généralisation de tamazight et sa promotion. Elle a répondu dans ce sens en disant: «Où sont ceux qui nous ont qualifiés de dogmatiques et de démagogiques par rapport à la mobilisation que nous avons tout le temps soutenue par rapport à tamazight? Est-ce que le président de la République fait dans la démagogie?», a tempêté Louisa Hanoune.