img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170528-25.jpg" alt=""Tebboune est un homme d'état"" / Louisa Hanoune a souhaité que la nomination du nouveau Premier ministre, entre dans le cadre d'une démarche pour sauver la situation qui prévaut actuellement dans le pays. S'exprimant hier à Alger lors d'une conférence de presse, au siège de son parti, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a largement commenté la composition du nouveau gouvernement dévoilée jeudi dernier. «Tebboune est un homme d'Etat», a-t-elle lancé, mais elle ne semble pas pour autant rassurée quand elle s'est interrogé sur les réels desseins et les intentions de ce nouvel Exécutif. Louisa Hanoune a d'emblée souligné que le nouveau Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est «un homme d'Etat». «Nous le respectons pour le travail qu'il a accompli, notamment pour le grand intérêt qu'il a porté à la question du logement alors qu'il était à la tête du ministère de l'Habitat», a-t-elle avancé en ajoutant que cette fonction lui sied en sa qualité «d'homme d'Etat». Elle a néanmoins souhaité que la nomination du nouveau Premier ministre, entre dans le cadre d'une démarche pour sauver la situation qui prévaut actuellement dans notre pays. «Nous souhaitons que cette nomination soit le produit d'une conscience des dangers qui guettent l'Algérie de tous bords», a-t-elle insisté. En ce sens, Louisa Hanoune a tenu à relever que tenter de mettre un terme à la déperdition qui caractérise le pays sur tous les plans, est un défi qui ne sera pas facile à relever. Pour ce qui est de la nouvelle composition du gouvernement, la SG du Parti des travailleurs considère que le changement opéré est partiel, insistant par ailleurs «nous ne voulons cependant pas le minimiser pour autant». Elle a indiqué à ce titre qu'il est pour l'heure impossible de le juger. «Nous jugerons ce nouveau gouvernement sur la base de leurs politiques et leurs décisions», a-t-elle précisé. Louisa Hanoune s'est ainsi interrogée sur les réelles intentions de ce dernier, se demandant «est-ce que ce gouvernement a pour projet de revoir et de corriger l'orientation sociale et économique désastreuse de l'ancien? Ou encore, assurera-t-il la récession dans laquelle est plongé le pays ces dernières années?». Elle a de ce fait appelé à tous ceux et à celles qui constituent le gouvernement en question, de commencer à mettre de l'ordre dans ces secteurs qui agonisent. Interpellant à ce titre, le nouveau ministre de la Santé sur l'urgence de prendre des mesures concrètes et immédiates pour tirer ce secteur de l'anarchie qui le gangrène: «Les infrastructures médicales publiques de notre pays ne cessent de se détériorer, pénurie de médicaments, manque criant de médecins et j'en passe», a-t-elle déploré. Pour la responsable, ce désordre n'est que le fruit d'une destruction programmée, soutenant que «la révision progressiste de la loi sur la santé est impérative, car il y va de la vie des malades». Louisa Hanoune a également attiré l'attention sur le ministre de l'Enseignement supérieur qui a été maintenu à son poste et ce en dépit de la crise dans laquelle se trouve l'université algérienne. Elle exhorte à cet effet, Abdelmadjid Tebboune a «demander un bilan officiel sur le system LMD qui est la cause de ce malaise» En ce qui concerne l'Education nationale, la SG du parti a admis que «Nouria Benghebrit a réformé l'école algérienne sur bien des aspects, ceci dit, il reste beaucoup de lacunes à combler, notamment en matière d'amélioration des conditions au sein des établissements scolaires», affichant son souhait que l'école algérienne devienne réellement «une école républicaine». Pour Louisa Hanoune le gouvernement doit à tout prix geler toutes les lois relatives à la loi de finances de 2016, qui a permis la généralisation de la prédation en appauvrissant le peuple. Elle attend de ce fait du nouveau Premier ministre ainsi que de son staff de «réviser le projet de loi de finances pour l'année 2018, pour sortir le pays de cette descente aux enfers».