Toutes les villes qui sont capables d'autonomie et qui activent dans les normes bénéficieront de titre de wilaya déléguée Se voulant convaincant, le ministre de l'Intérieur a martelé que les décisions du chef de l'Etat seront nullement remises en cause par la crise. Le projet ne sera pas abandonné. L'Etat tient à parachever son découpage administratif. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivité locales, et de l'Aménagement du territoire Nour-Eddine Bedoui a assuré que ce chantier ne souffre pas de difficultés financières. «Il n' y a pas de difficultés, financières pour mettre en oeuvre le découpage adimnistratif», a-t-il déclaré en marge d'une séance des questions orales tenue jeudi dernier à l'APN. Se voulant convaincant, le ministre a martelé que les décisions du chef de l'Etat seront nullement remises en cause par la crise. «La décision prise par le chef de l'Etat en 2015 relative à la promotion de plusieurs daïras du Sud et des Hauts-Plateaux en wilayas déléguées est maintenue. Elle fait partie des priorités du gouvernement afin d'accélérer le train de développement dans ces régions», a-t-il reitéré en réponse à la question du député Hakim Berri de Batna. Selon lui, le nouveau découpage administratif a été fait afin de réduire les distances dans le Grand Sud et faciliter les démarches administratives à la fois pour les populations, mais aussi pour les opérateurs économiques et les prestataires de services. Cependant, le patron de l'intérieur a tenu à préciser que cette opération exige au préalable des études et une préparation d'envergure. Il a rappelé que la première étape de ce nouveau plan de découpage consiste en la mise en place de wilayas déléguées dans le sud du pays pour commencer, avant de passer aux régions des Hauts-plateaux et du nord du pays. Poursuivant dans ce sens, le ministre a avancé qu'une dizaine de wilayas déléguées ont été mises en place dans le sud du pays et que le secteur est en train de s'équiper afin qu'elles soient opérationnelles dés l'année prochaine. «Nous veillons à doter toutes les wilayas déléguées des moyens et prérogatives pour la concrétisation des projets de développement locaux. Toutes les villes qui sont capables d'autonomie et qui activent dans les normes bénéficieront de titre de wilaya déléguée», a-t-il assuré tout en soutenant que l'opération demande du temps. «Il faudra préparer le terrain par la finalisation, notamment de la réglementation relative à cette question», a-t-il indiqué. Nul n'ignore qu'un tel chantier demande des moyens financiers énormes pour ériger les daïras au statut de wilayas déléguées. Malgré le coût financier, l'Etat refuse de faillir à son engagement surtout qu'il s'agit d'une vieille revendication de la population des régions des Hauts-Plateaux et du Sud. La décision de créer des wilayas déléguées, faut-il le rappeler, a été annoncée par le président de la République en fin 2015. Interpellé, par ailleurs, sur la décision du président de la République de faire du 12 janvier une fête nationale, Bedoui a estimé que c'est une décision historique car, dit-il, «elle consacre les valeurs nationales. De même d'ailleurs que la constitutionnalisation de la langue amazighe qui conforte aussi l'unité nationale».