Si l'ouverture est prévue à partir de la journée du 9 janvier, le baisser de rideau interviendra le 20 janvier de l'année prochaine. C'est l'une des plus grandes joies affichées fièrement par les Oranais des que l'annonce a été faite confirmant que le messager de l'amour et de la paix, Farid Ferragui, se produira dans la deuxième capitale du pays, Oran. Le spectacle n'est pas programmé pour n'importe quelle occasion. Farid Ferragui fredonnera ses antiennes et quatrains à l'occasion de la célébration de la Fête nationale officialisée de Yennayer dans la somptueuse salle de cinéma le Maghreb (ex-Régent). Dans le sillage de telles animations, d'autres chanteurs et chanteuses, ayant fait leur long parcours de combattants prendront part à cette célébration qui est, devenue un repère incontournable dans le paysage culturel aussi bien dans tout le territoire national que la capitale des Deux Lions, Oran. Il s'agit de la très connue dans la cité, chantant dans plusieurs langues, en l'occurrence Yasmine Amari, fille d'un autre artiste, à savoir Bouzid Amari. Si Bouzid Amari a opté pour la formation, sa fille Yasmine lui a volé la vedette en dépassant son maître. Celle-ci a, son actif, plusieurs productions artistiques dont la célébrité a franchi les frontières algériennes. Artiste polyglotte, Yasmine Amari ne peine jamais en se déchaînant sur tous les plateaux et planches fredonnant tous les styles musicaux. Idem pour la détentrice du Microphone d'or de la célèbre émission «Alhane Wa chabab», Celia Mohand. Cette belle blonde cheveux au vent comme les artistes de renommée mondiale est l'enfant d'un couple d'artistes l'ayant soutenue dès son jeune âge. Elle a été formée par l'association Numidia, qui lui a appris les premières techniques du théâtre et du chant avant de rejoindre l'école du chant andalou d'Oran pour parachever sa formation. Celia Ould Mohand ne se trompe jamais dans son verbe qui offre par sa douce voix aussi bien le chant amazigh dans tous ses styles que le reste du chant algérien. Yasmine Amari et Celia Ould Mohand, ces deux artistes polyvalentes jusqu'au bout des ongles se produiront dans le théâtre régional (ex-opéra d'Oran) portant le nom de l'homme de théâtre qui n'est pas des moindres à savoir Abdelkader Alloula; situé en plein coeur d'Oran. C'est donc l'un des grands événements attendus par la population d'Oran, sortant cette fois de l'ordinaire, vu l'intensité et la richesse des activités programmées à cet effet, qui dureront plus de 10 jours. Autrement dit, la fête sera complète. Si l'ouverture est prévue à partir de la journée du 9 janvier, le baisser de rideau interviendra le 20 janvier de l'année prochaine. Durant ces 11 jours de festivités, les animateurs de l'association Numidia sillonneront l'ensemble des institutions scolaires et autres des quatre coins de la wilaya dans le but de faire valoir l'apprentissage et l'enseignement de la langue amazighe. A titre d'exemple, le Musée des arts modernes d'Oran, le Mamo, abritera plusieurs activités aussi bien riches que variées. Il s'agit entres autres des expositions retraçant le combat identitaire, des conférences et des ateliers dédiés à l'enseignement de la langue officielle de tamazight. Idem pour les cités universitaires et plusieurs établissements scolaires comme des lycées et écoles moyennes qui abriteront des événements non moins riches en enseignements sur la civilisation amazighe et la langue l'ayant véhiculée. L'instigatrice d'un tel événement n'est autre que la très célèbre association Numidia en large collaboration avec le Haut Commissariat à l'amazighité, le HCA, ainsi que les entités locales représentées par la direction de la culture et la direction et de la jeunesse et des sports. Celle-ci n'ayant jamais raté l'occasion pour mettre en avant le premier Jour de l'An amazigh, récidive cette fois-ci en plaçant une telle festivité sous le signe de l'amour et de la fraternité. D'ailleurs, un tel slogan a, depuis sa création, été son cheval de bataille, à savoir l'officialisation de Yennayer en le décrétant journée fériée et payée. Le 1er jour de Yennayer, étant désormais une journée fériée, l'association Numidia, est, elle aussi, sortie, cette fois-ci, de l'ordinaire tout en festoyant un tel acquis en faisant une offrande représentant dignement la tradition ancestrale du peuple amazigh. En ce sens, les Oranais sont invités pour la journée du 20 janvier à déguster le très succulent plat traditionnel du couscous-poulet assaisonné aux céréales, signes présageant la fertilité et la richesse de la production agricole, sachant que l'année amazighe repose sur le calendrier agraire qui commence le 12 janvier de chaque année, c'est-à-dire à l'occasion de la rentrée en vigueur de la saison des labours et l'ensemencement. Toutes ces activités constituent un signe de fierté et de dédain, suite à l'acquis arraché quant à l'officialisation du premier jour de l'An amazigh en tant que journée fériée. Aussi, la wilaya d'Oran active d'arrache-pieds pour célébrer, elle aussi, le 1er jour de l'An amazigh en domiciliant un tel événement dans la résidence d'hôte d'El Bahia. La fête sera à l'avance complète. Saâd Zamouche, président de l'association Numidia dira en ce sens: «Nous sommes très heureux que la présidence de la République ait pris la mesure à la fois imposante et juste en reconnaissant officiellement le premier jour de l'An amazigh le hissant en tant que journée fériée, chômée et payée, d'autant que toute la population algérienne, qui a arraché une tel acquis, a toujours aspiré à la satisfaction d'une telle revendication».