C'est la 8e mission à être refoulée depuis le 21 mai dernier. Une délégation internationale, composée notamment de parlementaires des îles Canaries a été refoulée ce dimanche, par les autorités marocaines. Il s'agit de la 8ème délégation internationale à être refoulée par les autorités marocaines depuis le 21 mai, date du déclenchement de l'«Intifadha» d'El-Ayoun. Cette mission projetait de vérifier la situation des droits humains après les manifestations de mai dernier au Sahara occidental, a rapporté hier l'agence de presse sahraouie SPS. La délégation, qui comprend également des représentants de la société civile canarienne et des journalistes, a été empêchée de quitter l'avion en provenance de Las Palmas. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique hier, les écrivains espagnols mettent en exergue l'absence de garanties légales pour les personnes arrêtées qui sont passées à tabac et torturées. Aux yeux des intellectuels ibériques, le refoulement des délégations étrangères cache mal les violations systématiques des droits de l'homme dans le Sahara occupé. «Les témoignages des journalistes confirment les détentions et les mauvais traitements. Face à cette situation, nous ne pouvons qu'exiger qu'il soit mis fin, une fois pour toutes, à la brutale répression et qu'il soit permis une enquête sur le terrain, libre et sans restrictions», ajoutent-ils. Insistant sur le caractère colonialiste du régime marocain, qui ne respecte pas la légalité internationale, les intellectuels insistent lourdement sur le «climat de liberté et de dignité» qui règne dans les centres de détention sahraoui. C'est là une réponse cinglante à la campagne tous azimuts du Palais royal qui entend détourner l'opinion internationale des violations des droits humains. Un parti politique marocain (Voie démocratique) joint sa voix à celle des intellectuels occidentaux en affirmant que les autorités marocaines n'ont pas «une réelle volonté de rompre avec l'approche actuelle au Sahara occidental».