Le ministre algérien des Finances devait aussi rencontrer des représentants des banques et de la Fédération française des sociétés d'assurances. A la veille de la signature du traité d'amitié, cadre d'un partenariat d'exception entre Alger et Paris, le ministre des Finances Mourad Medelci a entamé, hier une visite officielle de deux jours en France, à l'invitation du ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. Une visite qui intervient sur fond de polémique entre les deux capitales, au sujet de la fameuse loi du 23 février, dite des rapatriés. A son arrivée, hier à Paris, le grand argentier d'Algérie s'est entretenu avec M.Thierry Breton et Christine Lagarde. Un entretien suivi d'un déjeuner de travail et qui a porté notamment sur l´évaluation et le renforcement de la coopération économique et financière entre les deux pays. Par ailleurs, M.Medelci a rencontré dans l'après-midi des représentants des banques et de la Fédération française des sociétés d'assurances. Comme il a animé en début de soirée une conférence débat au siège de l'ambassade d'Algérie à Paris. Il est utile de rappeler que plusieurs banques françaises sont présentes en Algérie au cours de ces dernières années. Il s'agit de BNP-Paribas et de Société Générale. Le ministre algérien des Finances devait aussi rencontrer des représentants des banques et de la Fédération française des sociétés d'assurances. Il participera, aujourd'hui à une réunion organisée par le comité Algérie du Medef (patronat français) sur les perspectives des investissements français en Algérie, qui restent en deçà des attentes de l'Algérie. Mourad Medelci visitera, par ailleurs, l'Hôtel des monnaies et médailles à Paris avant de se rendre à l'Ecole française des impôts à Noisy-le-Grand. Il convient de rappeler que cette première visite en Hexagone depuis sa nomination à la place d'Abdelatif Benachenhou, permettra à M. Medelci de reprendre langue avec les investisseurs français, regroupés au sein du Medef et surtout d'expliquer les contours de la politique économique de l'Algérie, à l'ombre du nouveau plan de relance économique, qui s'étendra sur cinq ans et dont le montant global est estimé à près de 55 milliards de dollars. La reconversion de la dette algérienne en investissements directs, l'encouragement des entreprises françaises à s'impliquer davantage sur le marché algérien grâce à un dispositif juridique attrayant, ainsi que la réforme du système bancaire Algérie, à l'origine des réticences des investisseurs français, seront entre autres les points qui seront débattus par M.Medelci et ses hôtes. En somme l'objectif escompté à travers la visite de Mourad Medelci est de jauger la disposition des hommes d'affaires français, proposer des initiatives d'investissements concrètes en Algérie. Surtout maintenant que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée en Algérie et que le régime des investissements algériens est parmi les plus «alléchants» au monde, il ne reste pratiquement aucune raison aux investisseurs français pour tergiverser. Il doivent aussi comprendre que plusieurs pays européens, à l'instar de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie, ont pris une longue distance d'avance sur les Français.