Le gestionnaire français du réseau de transport d'électricité RTE et son homologue algérien Grte viennent de signer une convention de coopération, première application d'un accord datant de 2003 entre l'Union européenne et les pays du Maghreb pour se doter d'un marché commun de l'électricité, a-t-on annoncé du côté de RTE. Cette signature place ainsi l'Algérie dans une position d'avant-garde en vue de construire le marché commun de l'électricité dont le premier jalon commence par l'établissement imminent d'un marché maghrébin de l'énergie électrique qui intégrera progressivement le marché européen de l'électricité, à l'échéance 2006. L'ultime objectif étant de créer une boucle électrique autour de la Méditerranée à l'horizon 2010. Le texte, paraphé par le directeur de RTE, André Merlin, et par Noureddine Boutarfa, P-DG de Sonelgaz , mentionne que la coopération portera sur les aspects institutionnels liés à l'ouverture et à la restructuration des systèmes électriques français et algérien. Y est également évoquée la gestion des échanges internationaux d'électricité dans un environnement libéralisé. C'est donc là une première application d'un accord entre l'UE et les pays du Maghreb sur un éventuel marché commun de l'électricité. Elle intervient à un moment où les deux pays, l'Algérie et la France, entendent porter leur coopération économique à un niveau beaucoup plus large. D'autant que la toute récente visite de M.Medelci, ministre des Finances à Paris sera prochainement suivie de celle du ministre français de l'Economie et des Finances. Ce qui dénote de la ferme volonté des deux nations à concrétiser cette ambition de coopération désormais bien réelle et vouée au développement productif, dont l'actuel secteur énergétique mis en branle constitue un exemple patent. En si bon chemin, le ballet «économique» entre les deux pays n'est pas prêt de s'arrêter et se poursuivra jusqu'en septembre prochain. Ce dernier, outre les nécessaires concertations au sommet qu'il verra, participera par ailleurs à offrir de meilleures perspectives d'investissement pour les patronats des deux rives, dont le Medef (patronat français) s'est dit prêt à mieux répondre aux attentes de l'Algérie. Rappelons que l'Algérie voit son projet de transport de l'électricité à travers le Bassin méditerranéen maintenant bien engagé. bien que pour l'instant, un seul câble d'interconnexion à 400 kv relie en courant alternatif l'Europe continentale aux trois pays du Maghreb, via le Détroit de Gibraltar. Son doublement devrait intervenir d'ici deux ans, apprend-on.