Après une semaine de reprise, le secteur de l'éducation renoue avec la crise qui semble s'éterniser avec le risque de voir compromise l'année scolaire. Les élèves scolarisés n'ont pas eu le temps de savourer la reprise des cours que déjà ils voient leurs enseignants renouer avec la protestation. La colère ne s'est pas estompée. Bien au contraire, les retraits sur les salaires des fonctionnaires grévistes opérés sur leurs dernières fiches de paie ont provoqué une réaction qui n'a pas été sans induire le dégel de la grève illimitée, motivée auparavant par des considérations socioprofessionnelles. C'est de nouveau la crise avec toutes ses conséquences sur la scolarité des élèves, qui semble sérieusement compromise. Les élèves des trois paliers dans le secteur de l'éducation à Béjaïa ainsi que leurs parents sont gagnés une nouvelle fois par l'inquiétude à la faveur de la reconduction du mot d'ordre d'une grève illimitée et cela depuis hier. Le Cnapeste tiendra aujourd'hui un sit-in en «blouse blanche» devant la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa en appui au mouvement de grève. Hier, sur instruction du bureau de wilaya, les fonctionnaires grévistes devaient se tenir ainsi au sein de leurs établissements. Les assemblées générales prévues devaient être sanctionnées par des procès-verbaux à remettre aujourd'hui au bureau de wilaya Ainsi, le Cnapeste continue à motiver le recours à la grève par l'attitude irresponsable de la tutelle qui renvoie le règlement de 6 000 dossiers soulevés au mois de mars et par les intimidations exercées contre les enseignants. Quoi de mieux pour réagir? le dégel de la grève. Ce dégel mis à exécution depuis hier n'avait pas manqué de susciter la réaction de la Fédération des parents d'élèves de Béjaïa, qui, par la voix de son président, Djoudi Touazi, s'est indigné contre la reprise du mot d'ordre lancé par le Cnapeste. Les parents d'élèves sont remontés contre la situation nouvelle. Ils estiment que cette reprise de la grève illimitée est «le signe d'une année blanche dans le secteur de l'éducation». Il y a péril en la demeure d'autant plus que «les motivations réelles des initiateurs de la grève qui met sérieusement en péril la scolarité de leurs enfants demeurent floues».