Il a exhorté le FLN et le RND à «mettre fin à la guerre qui les oppose pour éviter le statu quo...». Le président du MSP, Abderezzak Makri, a appelé, hier, lors de l'ouverture des travaux de la rencontre nationale de ses structures, organisée au siège du parti, le FLN et le RND à «mettre fin à la guerre qui les oppose pour éviter le statu quo». Il les a exhortés «à s'entendre entre eux et de se joindre ensuite à la classe politique pour discuter et trouver un consensus sur l'avenir du pays loin de la surenchère, des pressions, de l'appréhension et le doute...». Cet appel à trouver un consensus autour de l'avenir du pays est le troisième du genre depuis le cinquième congrès du parti: «Il est exprimé à travers le pacte des réformes politiques: lancé au nom du mouvement en 2013», l'appel à une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir, contenue dans la plate-forme de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd). Makri a qualifié cette plate-forme «de la plus grande initiative en vue de réaliser un consensus en Algérie, injustement critiquée et diabolisée». «Tout est bloqué et reste suspendu à l'échéance de 2019!», a-t-il commenté. A ce propos, il a appelé «tous les patriotes où qu'ils se trouvent au sein du pouvoir ou à l'extérieur à conjuguer leurs efforts pour faire de la présidentielle de 2019 une occasion en faveur du pays». «Tout autre initiative qui rassemble, en quête d'un consensus est la bienvenue», a-t-il fait savoir. Pour Makri, les scénarii plausibles lors de cette élection sont de l'ordre de trois: le scénario démocratique, le scénario de consensus et celui du statu quo, ouvert sur toutes les probabilités. «Nous appelons au consensus car nous savons très bien que l'Algérie ne semble pas prête pour changer de procédé», a-t-il confié. «Après toutes ces années, nous sommes encore coincés dans cette histoire de candidat de consensus...», a-t-il jugé. «Nous savons très bien que ce même scénario sera reconduit cette fois-ci encore, car le temps n'est pas encore venu, pour céder sur la question aussi importante que l'investiture suprême», a-t-il décrit. En tout état de cause, «le mouvement sera présent quel que soit le scénario mis en place», a-t-il ajouté. «Le consensus devra se former entre les partis du pouvoir et l'opposition nationale représentative et légitime», a-t-il expliqué. Pour le premier responsable du MSP, «les deux partis de la majorité doivent surtout bien évaluer la situation prévalant dans le pays, reconnaître qu'ils étaient sur une fausse trajectoire menant vers l'échec et que la politique du fait accompli n'aboutit à aucun résultat. Revenir à la sagesse, et penser à changer leurs mentalités car cette politique est révolue». Ces deux formations sont également conviées par Makri «à revenir au consensus démocratique, sinon du moins à un consensus progressif se basant sur la volonté populaire pour éviter que le bateau Algérie coule», a-t-il prévenu. Dans ce sens, il dira: «Le pays est en train d'entrer dans une phase marquée par l'incertitude, le doute et l'instabilité, en somme, une situation inspirant une réelle inquiétude pour l'avenir proche du pays», a-t-il estimé. Interrogé sur la présidentielle, il indiquera que «si on était dans une situation ordinaire, tous les candidats potentiels à la présidentielle de 2019 seraient d'ores et déjà sur les starting-blocks». Sur un autre plan, il a souligné que le temps a donné raison au MSP car les experts ayant pris part au forum sur la transition énergétique, ont confirmé les annonces du parti selon lesquelles «le problème de l'Algérie n'est pas seulement lié à la chute des cours du baril du pétrole, mais il est aussi relatif à la baisse de la production du pétrole et du gaz, couplée à la montée en puissance de la consommation énergétique interne».