Dans le communiqué final sanctionnant la réunion marathon d'avant-hier mardi, l'ICS a plaidé pour un consensus national fort pour la reconstruction de la légitimité des institutions et dont la souveraineté populaire constituera le fondement. Outre son appel à manifester dans l'ensemble des wilayas du pays le 24 février prochain, l'Instance de consultation et de suivi (ICS) de l'opposition, qui rassemble la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), le Pôle des forces du changement (PFC) et des personnalités politiques nationales, retient d'agir pour éviter que la torpeur ne la gagne et ne la paralyse. Elle a résolu d'organiser un conclave pour définir une stratégie opérationnelle pour faire face à la situation dangereuse vers laquelle le pays dérive du fait de l'attitude irresponsable du pouvoir. Il s'agira, explique une source proche de l'ICS, de réfléchir à des mécanismes qui permettraient de s'adapter vite et judicieusement aux situations politiques qu'induiront inéluctablement les évolutions ultérieures, y compris le cas du départ du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La réflexion à laquelle se rend ainsi l'ICS, une anticipation sur les évènements, en fait, est consubstantielle à sa demande d'organisation d'une élection présidentielle anticipée sous l'égide d'une instance indépendante d'organisation des élections, laquelle reste également à mettre sur pied. L'Instance de concertation et de suivi de l'opposition affirme aussi consentir l'effort pour contraindre le pouvoir en place à cesser sa fuite en avant et à se tenir disponible pour un dialogue sérieux avec l'opposition en vue d'un consensus national fort autour de la transition démocratique. Dans le communiqué final, sanctionnant la réunion marathon d'avant-hier mardi, l'ICS a plaidé, en effet, pour un consensus national fort pour la reconstruction de la légitimité des institutions et dont la souveraineté populaire constituera le fondement. Elle hausse le ton et exhorte le pouvoir à s'exprimer clairement sur le processus de transition démocratique sous-tendu par la plate-forme politique dégagée lors de la conférence du 10 juin 2014 à Mazafran. L'Instance de concertation et de suivi de l'opposition affirme qu'elle ne prend pas les déclarations d'"intermédiaires occultes" comme une expression du pouvoir. En décidant de s'affirmer, désormais, dans une attitude offensive, l'opposition politique nationale veut bousculer ce statu quo politique qui semble s'être installé. Invité du forum de Liberté, le président du MSP, Abderrezak Makri, également animateur de l'ICS, avait avoué que l'initiative étrennée par l'ICS est en compétition avec l'initiative prônée par le FFS. Les deux initiatives se retrouveront d'ailleurs sur le terrain de la concurrence le 24 février prochain, même si elles projettent des manifestations distinctes. L'ICS s'essaiera au test de la mobilisation populaire et le FFS vérifiera la largeur du cercle de ses partenaires politiques. S.A.I.