Le président de la formation anasrie se donne comme challenge l'accession en division 1. L'Expression: On se rappelle du visage dur que vous offriez dans les jours qui avaient suivi la relégation de votre équipe en division 2. Vous semblez aujourd'hui plus détendu. Peut-on dire que tout est oublié et que vous vous tournez résolument vers l'avenir? S.Attia: Quand votre équipe descend, forcément ce n'est pas la joie. C'est pourquoi j'avais l'air affecté au mois de juin dernier. Le temps passant, on est obligé de ne pas rester accroché à cette relégation. On se tourne vers l'avenir sans toutefois oublier le passé. C'est-à-dire que je tourne la page sans, toutefois, la déchirer. Pourquoi parlez-vous ainsi? Je veux dire par-là que je ne saurais oublier ce que l'OMR a enduré la saison dernière et surtout le complot dont il a été victime en fin de saison. Vous continuez à parler de complot. Ecoutez, lorsque vous vous apercevez que l'USMA aligne contre le MCO son équipe réserve et son équipe type contre nous, comment pouvez-vous interpréter cela? Selon les informations que nous détenons l'USMA aurait, également, aligné son équipe réserve contre la vôtre. Ce sont de fausses informations. C'est vrai qu'il n'y avait pas Dziri et Achiou mais les autres étaient tous des titulaires. Vous ne vouliez tout de même pas que les joueurs de l'USMA lèvent le pied ce jour-là? Absolument pas. J'exècre, au plus haut point, les matchs arrangés mais je trouve anti-sportif que des équipes en arrivent à jouer selon l'adversaire qu'elles ont en face. Devant l'un on fait jouer les réserves. Devant l'autre on bat le rappel de tous les titulaires. Ce n'est comme ça que notre football relèvera la tête. Vous semblez en vouloir aux dirigeants de l'USMA. Je leur en veux et je ne suis pas près d'oublier ce qu'ils ont fait. Est-ce que vous n'exagérez pas? Ce n'est pas l'USMA la cause de la chute de l'OMR mais les effets cumulés d'une saison ratée. C'est vrai comme il est vrai que tant qu'il reste une once de chance, vous vous devez de la défendre. Bon, maintenant vous me parlez de l'ensemble de la saison mais sur ce sujet il y a matière à discuter. Allez-y. Ai-je besoin de vous rappeler que l'OMR a disputé les trois quarts de ses matches à domicile hors de chez lui? C'est un énorme handicap. Si vous jetez un coup d'oeil aux statistiques du championnat vous vous apercevrez que mon équipe a terminé 4e du classement des équipes évoluant à l'extérieur. Cela veut dire que c'est chez lui que l'OMR a précipité sa descente en division 2. Il a perdu trop de points chez lui et cela lui a été fatal. Il lui aurait suffi de remporter deux matches à domicile et il n'aurait jamais été question de relégation pour lui. Mais l'OMR pouvait-il parler de domicile lorsqu'il recevait ses adversaires à Kouba, Bologhine ou Rouiba? Le stade du 20-Août était en travaux. Je vous le concède mais tout en étant en travaux il avait abrité des matches auparavant. Rappelez-vous. Il y avait un match NAHD-WAT qui s'y était déroulé le plus normalement du monde. Le lendemain devait s'y disputer le match OMR-MCA. A cette époque-là, tout marchait bien pour notre équipe. Elle était invaincue et jouait pour la première place. Comme par hasard, la nuit précédant le match il y a eu une petite dalle qui est tombée dans la tribune virage. Comme par hasard, le matin du match il y a eu une caméra de télévision qui était par là et qui avait filmé l'endroit où la petite dalle s'était effondrée. Résultat des courses, on avait interdit que le match se dispute au stade du 20-Août et on l'avait programmé trois jours plus tard à Kouba. Ce match contre le MCA a constitué le tournant pour l'OMR. C'est lui qui a tout déréglé et précipité sa chute car non seulement mon équipe venait de perdre son stade, le 20-Août, mais également son avant-centre Ali Moussa, suspendu un an, et son entraîneur Djamel Menad. Toujours est-il qu'il faut bien se tourner vers l'avenir. L'OMR se retrouve en division 2 avec certainement comme objectif celui de remonter. Et je peux vous assurer qu'il remontera le plus vite possible, c'est-à-dire au mois de juin prochain. J'en fais le serment. Dans mon esprit j'étais partant à la fin de la saison dernière. Je suis fatigué et mes obligations professionnelles me prennent de mon temps. Je m'étais dit que si l'OMR se maintenait en division 1 je présenterai ma démission. Mais avec cette descente, les choses ne sont plus les mêmes. Je ne peux honnêtement pas partir en laissant le club en division 2. Je dois, donc, continuer pour l'aider à remonter. Vous semblez sûr de vous. Je sais que mon équipe a les moyens d'aller au bout de ce qu'elle s'est tracée comme route. C'est une formation qui avait largement sa place en division 1. Elle ne méritait, donc, pas de descendre. N'ayant pas apporté trop de changements dans l'effectif, c'est, donc, une équipe de division 1 qui va jouer en division 2. Elle sera, de la sorte, bien placée pour remonter. Vous dites cela en dépit du fait qu'elle a perdu des joueurs. Elle en a perdu deux de l'effectif titulaire à savoir Hemani et Bounekdja. Le premier voulait aller à la JSK, je ne pouvais le retenir. Le second je l'ai libéré car il n'avait plus l'esprit chez nous. Les autres joueurs libérés sont tous des remplaçants. Et vous êtes satisfait du recrutement? Ce n'est pas à moi de vous en parler mais à notre entraîneur Younès Ifticène. Je pense cependant qu'avec l'apport de Chenoufi (USB), Mellouli (USMS), Ferradji (JSK), Bessaoud (USMH), de deux jeunes de Berrouaghia et le retour de Ali Moussa que nous récupèrerons au bout de trois ou quatre journées de championnat, notre équipe aura fière allure. Vous nous parlez de votre entraîneur, Younès Ifticène. Avec lui vous tablez sur la stabilité. Younès nous avait rejoint en cours de saison dernière à un moment où le club marchait mal. C'est dire qu'il ne peut être tenu pour responsable de la descente. Pourtant celle-ci l'a énormément affecté. Pour lui l'OMR avait une équipe pour la division 1. Lui aussi s'est donné pour challenge de faire remonter au plus vite le club. Il prend cela comme une sorte de revanche sur le sort.