Le gouvernement nigérien a confirmé dans un communiqué la mort de sept membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes dans l'attaque terroriste du groupe Boko Haram, mercredi soir contre leur compagnie à Toumour, dans la région de Diffa (extrême sud-est du Niger), proche de la frontière du Nigeria. Selon un communiqué du gouvernement, à l'issue du conseil hebdomadaire, «le bilan provisoire de cette lâche attaque est de sept morts, 17 blessés et un militaire porté disparu». Auparavant, des sources concordantes avaient fait état de plusieurs militaires portés disparus, une dizaine de véhicules de l'armée et des munitions emportées par les assaillants, qui ont réussi à brûler plusieurs autres véhicules. Cette attaque intervient après une relative accalmie depuis près d'un an dans cette partie du Niger, grâce notamment aux efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes appuyées par les armées des pays voisins (Tchad, Cameroun et Nigeria) dans le cadre d'une Force multinationale mixte. Lundi dernier, une trentaine d'éléments de Boko Haram se sont rendus aux autorités de la région, dans le centre de déradicalisation mis en place par le gouvernement depuis décembre 2016. Au total, ils sont environ 200 terroristes à s'être repentis et rendu aux autorités avec armes et bagages depuis le début de l'opération. Depuis plus de trois ans, certaines localités de la région de Diffa frontalières du Nigeria subissent des attaques à répétition de Boko Haram à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.