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Ankara s'oppose à la création de la Force kurde
A AFRINE, LES BOMBARDEMENTS TURCS CONTINUENT
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2018

Washington avait assuré, par la voix du secrétaire d'Etat Rex Tillerson, que son objectif n'était pas la mise en place d'une armée à la frontière de la Turquie et que les propos de celui-ci «avaient été mal compris».
L'armée turque a annoncé hier de nouvelles frappes contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), dans le nord de la Syrie, assurant les avoir menées «en état de légitime défense» après que des tirs kurdes aient été effectués depuis la région syrienne d'Afrine, une zone sous contrôle de cette milice kurde considérée par Ankara comme une organisation terroriste. C'est donc la seconde fois que les bombardements turcs ont lieu dans le cadre d'une offensive que Ankara entend mener contre cette enclave autour de laquelle la pression va grandissante.
En effet, des témoignages affluent qui indiquent que Ankara a multiplié depuis plusieurs jours le transport dans une vingtaine d'autobus de combattants syriens en renfort de groupes rebelles soutenus par la Turquie et appelés à s'opposer aux Kurdes de la région. En outre, Ankara aurait également transporté dans cette zone frontalière plusieurs convois de blindés et de nombreuses pièces d'artillerie lourde, en prévision d'un conflit durable. C'est ainsi que l'artillerie turque a effectué hier de nouveaux tirs contre des positions des YPG à Afrine, pour riposter à des salves provenant de l'autre côté de la frontière, selon l'agence de presse Anadolu.
Annoncée vendredi par le ministre turc de la Défense, Nourrettin Canikli, l'opération militaire dans l'enclave d'Afrine, au nord-ouest de la Syrie, a effectivement commencé avec une série de tirs sur les positions des forces kurdes du PYD (Parti de l'Union démocratique) que Ankara considère comme une excroissance du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, qualifié de «terroriste»). En indiquant à la chaîne de télévision Haber qu'une opération allait être «menée à bien» contre «les réseaux et les éléments terroristes basés dans le nord de la Syrie où ils seront éliminés», le ministre turc qui ajoutait que les troupes engagées n'avaient pas vocation à pénétrer en territoire syrien savait pertinemment qu'il répondait ainsi à l'annonce faite par les Etats-Unis d'une création de cette «nouvelle Force frontalière de sécurité» dont la mission serait, en théorie, d'empêcher un retour éventuel de Daesh dans la bande frontalière syro-turque.
Tout en connaissant par avance les a priori turcs vis-à-vis de cette démarche qui consiste à conférer aux Kurdes de Syrie une position avancée sur le flanc de la Turquie à partir de laquelle les diverses entités kurdes de la région pourraient prendre appui pour conforter davantage leur revendication territoriale et politique, Washington avait assuré, par la voix du secrétaire d'Etat Rex Tillerson, que son objectif n'était pas la mise en place d'une armée à la frontière de la Turquie et que les propos de celui-ci «avaient été mal compris». Peine perdue.
La colère des Turcs qui refusent le fait accompli s'est traduite par cette offensive prévisible et sans doute validée par l'allié russe de Damas qui y trouve l'opportunité de faciliter la progression de l'armée syrienne en direction de la région d'Idlib où sont concentrés les différents groupes terroristes et rebelles. Ankara cherche clairement à avertir les Etats-Unis que la mise en place d'une Force kurde permanente à sa frontière n'est pas acceptable et pour cela l'armée turque est mobilisée pour une démonstration de force prouvant sa capacité à empêcher l'émergence de cette menace et rassurer par là même le peuple turc quant à sa détermination à riposter pour annihiler le danger.
Il est évident que dans cette affaite, Ankara a pleinement pris la mesure des intérêts russes dans la région, à l'heure d'une mobilisation grandissante pour une offensive de l'armée syrienne contre la province et la ville d'Idlib. Tout indique en effet que Moscou a donné son feu vert à la Turquie pour contrer cette entreprise américaine visant à créer un abcès de fixation sur le territoire syrien pour pouvoir peser le cas échéant sur les négociations actuelles et futures entre le régime syrien et l'opposition. Cela est d'autant plus probable que Damas avait averti, avant même le début des tirs de l'artillerie turque, que les avions d'Ankara seraient détruits au cas où ils violeraient l'espace aérien syrien dans la région d'Afrine. Des sources concordantes reprises par l'agence Anadolu ont affirmé que les soldats et les conseillers russes auraient quitté la ville d'Afrine vendredi à l'aube, ce qui signifie un accord tacite accordé à l'offensive turque contre les positions kurdes si cette information venait à être confirmée.
D'ailleurs, tout indique que Ankara va recourir pour l'envoi de troupes à Afrine et dans les autres enclaves kurdes à des combattants de l'Armée syrienne libre, un groupe rebelle que la Turquie soutient au même titre que des brigades turkmènes.
Une chose paraît d'ores et déjà évidente, ces opérations auront forcément un impact sur la prochaine conférence consacrée à la Syrie qui s'ouvrira à Sotchi les 28 et 29 janvier prochains.


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