Il se sent aujourd'hui « plus fort » pour affronter les problèmes du terrain. Le Parti des travailleurs (PT) qualifie de «provocation» l'exécution des deux diplomates algériens en Irak : «C'est la nation algérienne qui est visée par cet acte odieux », a déclaré hier, Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, lors de son intervention à l'issue des travaux de la session ordinaire du conseil national. L'oratrice a estimé que «l'Algérie s'est comportée d'une manière responsable avec l'enlèvement de ses diplomates». Elle a ajouté que «la célérité avec laquelle le groupe armé est passé à l'acte, laisse entendre que le geste était prémédité et avec des objectifs bien déterminés». Pour le PT, il n'existe pas l'ombre d'un doute: «les commanditaires de cette exécution veulent faire pression sur l'Algérie». Sur un autre volet, Louisa Hanoune a réitéré hier, les motivations de sa participation aux élection partielles. Considérant que «la défense inconditionnelle de l'unité et de la nation nous dicte aujourd'hui d'intervenir avec force dans les prochains rendez-vous électoraux pour peser dans le débat politique, soumettre les solutions que nous préconisons aux problèmes qui concernent le sort du peuple algérien avec ses deux composantes linguistiques». Le PT, même s'il reste «convaincu» que la solution réside dans l'organisation des élections dans l'ensemble des assemblées élues du pays, s'est néanmoins rétracté pour affirmer que par l'origine du problème qui étouffe la Kabylie depuis 2001 et la nature du processus ayant entraîné la décision d'organiser des élections anticipées dans la région, qui sont loin d'être ordinaires, «celles-ci prennent une dimension nationale dans la mesure où l'enjeu qu'elles posent c'est l'unité et l'intégrité nationale qui sont menacées par le non-règlement définitif de la crise politique et les manipulations qui l'entourent et par l'orientation économique qui sape les fondements matériels de l'unité et de la continuité de la République». Cette sortie vient contredire les arguments avancés, quelques semaines auparavant, par ce même parti qui voyait dans la démarche du gouvernement une «menace sur l'intégrité nationale». Idem pour le mouvement des archs. Qu'est-ce qui a pu changer au sein du parti, d'autant plus qu'aucune amélioration n'a été enregistrée sur le terrain? Louisa Hanoune commence par préciser que «le boycott ne constitue pas un choix stratégique pour le parti». «Notre position dépend de la conjoncture», atteste-t-elle. Or, ajoute-t-elle «nous nous sentons aujourd'hui plus fort pour affronter les problèmes du terrain». Actuellement, le PT s'attelle à préparer ses listes dans les wilayas concernées par le renouvellement. Sur un autre sujet, le PT qui a décidé de convoquer une conférence nationale statutaire du parti avant la fin de l'année, trace comme objectif, l'ouverture d'un débat national au sein du parti en particulier et avec l'ensemble des militants politiques et syndicaux, sur les questions fondamentales politiques et économiques qui se trouvent posées dans notre pays. Enfin, le PT a exigé la libération inconditionnelle des détenus des émeutes dans les wilayas de Tamanrasset et Béchar.