Les habitants ont peur que ces logements soient attribués à d'autres particuliers. Le projet de 84 logements socio-participatifs dans la commune de Mahelma (circonscription de Zéralda), entamé en 1997 et qui concerne une centaine de familles risque de ne pas voir le jour suite au litige qui a surgi entre les responsables de L'Opgi de Bir Mourad Raïs et les futurs bénéficiaires de ces logements. Après un échec de communication entre les deux parties, ces habitants qui se sont rapprochés de notre rédaction, redoutent l'existence d'un complot fomenté à leurs dépens. Ce site, censé abriter une majorité de familles de Mahelma, qui ne disposent pas de logements, a été bloqué par les responsables de l'Opgi qui leur ont affirmé que les listes établies par les commissions communales de logements de l'époque n'ont pas été signées. Par ailleurs, ces mêmes responsables refusent d'indiquer aux concernés le prix estimatif de ces logements, ce qui n'a pas manqué d'approfondir leurs inquiétudes et créer un désarroi sans fin. «Nous sommes effrayés à l'idée que ce projet qui est achevé à 90% soit attribué à des individus qui n'en ont pas besoin et qui vont les sous-louer au moment où nos familles s'entassent dans des centres culturels ou parfois dans des hammams, faute d'espace dans les foyers parentaux.» nous dira un père de famille qui ajoute par ailleurs que la plupart de ces citoyens ne demandent qu'à régulariser leur situation par rapport à l'acquisition de leur logement. «On ne sait plus à quel saint se vouer puisque les responsables ne veulent pas nous informer ou nous rassurer sur le fait que nos années d'attente n'auront pas été vaines. Quand nous nous sommes rapprochés des responsables de l'Opgi, certains nous ont réclamé le paiement du logement, à hauteur de sa valeur réelle. C'est inadmissible puisque ce projet est logiquement destiné aux personnes qui sont réellement dans le besoin». Voulant avoir plus de détails sur cette affaire nous avons contacté des responsables de l'APC de Mahelma qui ont refusé de se prononcer ou même de nous recevoir. A peu de choses près c'est le même scénario qui se répète du côté de l'Opgi de Bir Mourad Raïs où il nous a été impossible de prendre contact avec ses responsables apparemment absents pour une durée indéterminée. De fait, la sonnerie du téléphone de l'Opgi ne cesse de retentir sans que personne ne daigne décrocher. Affaire à suivre.