Les passagers en colère se sont réduits à croiser leurs doigts devant ces grèves inopinées Ce débrayage a été entamé suite au licenciement par la direction de la compagnie de sept syndicalistes du PNC. Après la suspension, hier, vers 8 h, de la grève du personnel navigant commercial, déclenchée jeudi après-midi, c'est le retour à la normale au niveau de l'aéroport international d'Alger. Un nouveau mouvement de grève a été déclenché, ce jeudi, par le personnel navigant commercial de la compagnie aérienne nationale Air Algérie(Snpnc), en guise de protestation contre la décision de licenciement de plusieurs syndicalistes, prise par la direction de la compagnie. Cette grève a été entamée vers 15h30. Simultanément, quatre autres syndicats: le Syndicat des pilotes de ligne, le Syndicat technique spécifique, le Syndicat DOS et le Syndicat national des techniciens de maintenance avion(Sntma), affiliés à l'Ugta, ont rendu public un communiqué commun pour dénoncer l'exclusion de leurs collègues. A travers ce document, les syndicalistes menacent d'un embrasement général, si la direction ne daigne pas lever, dans les plus brefs délais, les sanctions infligées à l'encontre des sept syndicalistes du PNC. Ces derniers ont lancé un appel aux pouvoirs publics leur demandant d'intervenir en «urgence» afin de mettre fin à ce conflit. Jeudi, vers 18h, Air Algérie a annoncé le retard de ses vols à partir de l'aéroport d'Alger en raison d' un mouvement social du personnel navigant commercial, Air Algérie. A la suite du mouvement de grève déclenché le 22 janvier 2018 et déclaré illégal, en vertu d'un jugement en référé, par le tribunal de Dar El-Beida, Air Algérie a procédé «à la suspension de la relation de travail de ces sept syndicalistes, qui ont incité à cette grève, en attendant que la justice se prononce». Ce jugement était intervenu suite à l'action en justice introduite par Air Algérie. Dans bien des cas, des syndicalistes licenciés, ayant obtenu gain de cause, se heurtent au refus d'exécution de la décision de leur intégration, dans leurs postes rendue par de la justice. En outre, si les grévistes ont cédé, en suspendant leur débrayage, ils ont prévu de déposer un préavis de grève et de recourir, entre temps, à une autre forme de contestation, à savoir des arrêts de travail «inopinés» et «sporadiques». Il faut dire que ces perturbations à répétition ont fini par agacer les voyageurs. Les passagers en colère se sont réduits à croiser leurs doigts devant ces grèves inopinées. A chaque fois, la pagaille règne dans l'enceinte de l'aéroport: des passagers bloqués et livrés à eux-mêmes s'entassent, la majorité avec leurs bagages, dans les halls des deux aérogares international et domestique, en attente d'une hypothétique annonce officielle de la reprise des vols. Pour rappel, le syndicat du personnel navigant commercial, avait observé lundi une grève sans préavis pour revendiquer plusieurs points dont la révision de la grille des salaires. Mardi dernier, le directeur de la division commerciale de cette compagnie aérienne, Zohir Houaoui, avait reconnu, sur la Chaîne 3 de la Radio nationale, qu'un accord prévoyant cette augmentation des salaires avait été conclu avec les membres de cette profession il y a une année, affirmant que cette revendication ne pourrait pas se concrétiser dans le contexte actuel du fait des équilibres financiers «fragiles» de l'entreprise.