De nombreux supporters, même reconnaissant la difficulté, estiment que le vrai danger réside au niveau de la direction où règne l'instabilité. La descente aux enfers du club kabyle se poursuit avec le danger de plus en plus grandissant d'une relégation. Après une défaite face au club algérois du Paradou AC, les Canaris peinent sérieusement à sortir la tête de l'eau. Depuis sept rencontres, les poulains de Noureddine Saâdi n'ont pas goûté à la victoire, même sur leur terrain à Tizi Ouzou. Parallèlement aux difficultés de se maintenir en Ligue 1 Mobilis, la JSK souffre de grands problèmes au niveau de sa direction. Et les choses n'ont pas l'air d'aller en s'améliorant. Mais, chose nouvelle à la JSK, Cherif Mellal semble maintenir le cap malgré les vents contraires. Ce fait apparaît dans sa démarche à plusieurs égards. D'abord, sa réaction après la défaite devant le Paradou AC est complètement aux antipodes des démarches de ses prédécesseurs. Au lieu de suivre la direction des vents, le jeune président (non encore confirmé à son poste) renouvelle sa confiance à l'entraîneur qui, estime-t-il, n'a pas encore eu le temps suffisant pour apporter sa touche au jeu des Canaris. Face aux voix qui réclament déjà son départ, beaucoup partagent l'avis de Mellal, en affirmant que le mal du club est justement l'instabilité au niveau de la barre technique. Ce n'est tout de même pas en trois ou quatre rencontres que l'on juge un entraîneur, ajoutent beaucoup de supporters dont la plus grande tendance va dans la direction de cette décision du président. Beaucoup, en effet, soutiennent la démarche de Cherif Mellal, pensant sérieusement que changer un entraîneur après deux matchs n'est qu'une démarche démagogique qui sert des intérêts étroits qui n'ont rien à avoir avec l'intérêt du club kabyle. Au niveau de la barre technique justement, les supporters veulent la stabilité. C'est pour eux, la meilleure manière de redresser les choses. De nombreux supporters, même reconnaissant la difficulté, estiment que le vrai danger réside au niveau de la direction où règne l'instabilité. En effet, même de ce point de vue, le nouveau président campe sur ses positions tranchées. Pour lui, il n'y a qu'une façon de postuler à la présidence de la JSK: l'ouverture du capital. Cherif Mellal a annoncé la couleur en lançant des tirs de sommation en direction des responsables du club par sa sortie médiatique contre Malek Azlef. Intransigeant, le jeune investisseur, carré comme un Allemand, veut tout simplement passer légalement par l'ouverture du capital, sans passer par une tierce personne. C'est, semblet-il, un pari qui tend à aller vers la concrétisation, d'autant plus que Malek Azlef s'est rapproché de lui en considérant que sa démarche est jusqu'à présent irréprochable, ayant payé l'essentiel des frais relatifs aux joueurs. Il est vrai qu'aucun indice palpable n'annonce un dénouement mais il devient de plus en plus probable que l'AGEx du 9 février apportera des éléments nouveaux et importants. La stratégie de Cherif Mellal, qui ressemble plus à un nivelage par le bas, est considérée par les observateurs comme la meilleure car elle met la stabilité au centre de ses préoccupations. C'est le chemin le plus difficile mais le plus court pour le sauvetage de la JSK. Et les premiers signes peuvent apparaître dans quelques jours si les voiles de Mellal auront résisté d'ici-là.