La commune a accéléré la cadence de la mise en place des sept nouveaux parkings de stationnement, leur gestion a été confiée à ses services. Le nouveau Code communal l'exige. A l'instar des autres municipalités du pays, l'APC d'Oran voit, enfin, les choses telles qu'elles sont en décidant de ne plus se fier aux budgets centraux ni compter sur les financements de la wilaya. Elle s'est d'ores et déjà mise en quête des finances lui permettant d'affronter ses dépenses lambda. Dans le sillage de la nouvelle politique financière qu'elle a adoptée, elle vient d'instaurer un tas de mesures visant essentiellement la rentabilisation. Il s'agit de la création d'un nouveau lieu commerçant destiné à la vente des véhicules. Cet espace sera domicilié dans l'ancien marché des bestiaux d'El Hamri. Ledit projet, qui, selon ses promoteurs a été longuement réfléchi avant qu'il soit décidé et enfin lancé à la faveur des aménagements à mettre en place. Son ouverture est prévue pour ces jours-ci, autrement dit, le chantier est à ses dernières retouches. Les responsables de l'APC d'Oran ont, depuis la promulgation de loi autorisant les maires à investir et rentabiliser les biens municipaux, ratissé long et large en quête des finances devant venir à bout des dépenses communales. D'ailleurs, la commune a accéléré la cadence de la mise en place des sept nouveaux parkings de stationnement, dont la gestion et la collecte des revenus est confiée aux services de la commune. Selon les prévisions établies bien avant le parachèvement dudit projet, l'on parle des recettes colossales qui seront engrangées par ces espaces dédiés au stationnement. Les responsables locaux misent gros en tablant sur une facture avoisinant la coquette somme de 30 millions de dinars à rentabiliser chaque année. Ce n'est pas dû à un fait du hasard si l'on a agi de telle sorte. L'APC d'Oran, étant budgétivore, s'est, selon plus d'un de ses responsables retrouvée, à un moment donné, confrontée à d'énormes difficultés financières ne serait-ce que pour assurer les mensualités des municipaux, d'où la nécessité de dénicher les nouvelles sources de financement. Une telle stratégie a, jusque-là, marché du point de vue théorique en attendant les preuves palpables. L'un des problèmes accrus auxquels l'APC fait face sans pour autant être concluante dans ses démarches qu'elle entreprend, n'est autre que la publicité et les espaces dédiés à l'affichage ou encore ces panneaux de publicité qui essaiment un peu partout les coins et recoins sensibles de la ville. La municipalité, plus que décidée à rentabiliser les espaces qu'elle loue, en tirant d'importants dividendes de ces panneaux, est allée jusqu' à mettre en place de nouveaux points d'ancrage pour les panneaux publicitaires et la révision du cahier des charges régissant ce créneau, la publicité. Toute cession de ses espaces passe par voie d'adjudication, alors que l'objectif principal recherché est la rentabilisation annuelle d'un pactole arrêté au montant de 40 millions de dinars, sachant que les publicistes et les annonceurs sont redevables de la faramineuse somme de 100 milliards de centimes qui n'ont pas encore atterri dans les caisses communales.L'APC d'Oran n'a pas été en reste en revoyant, elle aussi, ses tarifs à la hausse. Il s'agit, notamment des différents biens immobiliers qu'elle loue aux commerçants dans les marchés. A cet effet, l'on n'a pas hésité à adopter une trentaine de délibérations officialisant la révision de l'ardoise contenant les tarifs des biens communaux mis en location. Il s'agit entre autres des locaux commerciaux et des logements dont le nombre dépasse 1350 locaux répartis sur les quatre coins de la ville. Là aussi, l'on table sur une rentabilité devant égaler la somme de 11 millions de dinars s'ajoutant à la manne supplémentaire communale. A cela s'ajoute la mise en application des nouvelles taxes et autres dispositions édictées par la dernière loi de finances. La commune d'Oran sera-t-elle riche, ne serait-ce qu'une fois depuis son existence, en ne dépendant plus des budgets du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales? Les prochaines sessions municipales seront une occasion pour débattre de ladite question. En attendant, la machine est en marche.