«Elle a tout juste programmé une réévaluation de ces zones et la superficie du local.» Dans un point de presse organisé samedi matin, les élus, excédés par la polémique soulevée par la question relative à la révision des loyers des locaux commerciaux, ont tenu à apporter des explications pour mettre fin à un litige, qui n'avait pas lieu d'être. C'est Mme Bellil, présidente de la commission du patrimoine, qui a animé cette rencontre en présence des délégués des secteurs de Belle Vue et Sidi Rached, et du directeur du patrimoine de l'APC. La conférenciere précisera que l'APC n'a, à aucun moment, procédé à une opération d'augmentation des loyers des locaux commerciaux, contrairement à ce qui a été prétendu par certains commerçants. Mme Bellil soulignera que l'APC a tout juste programmé une réévaluation de ces zones et la superficie du local sans pour autant prendre en considération la nature du commerce exercé. Dans ce contexte, il y a lieu de dire que certains loyers ont enregistré une hausse, d'autres sont toujours stables, tandis que certains ont baissé. Cette procédure, selon la conférencière, est indispensable, puisque, soulignera-t-elle l'APC a hérité d'une situation jugée catastrophique et scandaleuse. Une situation, insiste-t-elle, qui n'obéit à aucune règle. L'oratrice soulèvera la problématique du « favoritisme », en donnant des exemples, tout en signalant que les loyers étaient parfois, pour ne pas dire souvent, disproportionnés pour des locaux mitoyens et identiques. Cette procédure, souligne-t-on, ne date pas d'hier, car l'actuelle assemblée, aurait mis une année pour recenser et répertorier les biens de la municipalité. L'ex-assemblée (RND) semble être la cause principale de cette confusion. Ainsi le wali de Constantine compte introduire contre elle des poursuites judiciaires. La présidente de la commission du patrimoine s'exprimera sur un autre volet, relatif aux locaux du polygone, réputé logiquement pour être une zone d'activités artisanales. Dans ce contexte, elle dira qu'à aucun moment la zone du polygone n'a été un lieu d'activité artisanale, en dénonçant les « faux-fuyants » de quelques commerçants, qui n'ont pas hésité à tromper tout ce monde en se cachant derrière l'alibi de l'artisanat. Une enquête a été effectivement ouverte sur le terrain, de laquelle il ressort que 56 activités exercées dans cette zone, n'ont absolument rien à voir avec l'artisanat. Cette enquête révèlera que 35 locaux demeurent pour l'heure fermés. La conférencière déclara que ces locaux ont tous été détournés de leur vocation initiale pour servir à des industriels. Enfin, la présidente de la commission du patrimoine confie que la baisse des montants des loyers des locaux, qui s'inscrivent dans une activité réelle et qui est de 5%, sera appliquée.