Le but recherché par ces députés de la mouvance islamiste de l'ex-FIS dissous est de se rattraper en politique Les enquêtes déclenchées, notamment par la Dgsn, ont fini par démasquer l'identité des agitateurs. Après avoir réussi à manipuler une bonne partie des anciens de l'ANP, aujourd'hui à la retraite, lors des élections législatives au profit de sa formation politique le Front de la justice et du développement, le député Laribi Hassen est désormais au centre d'un sérieux problème de sécurité, puisqu'il serait à l'origine des derniers mouvements de protestation des retraités de l'ANP à qui il a fait des promesses. L'information a été confirmée formellement par des sources sécuritaires à L'Expression. Le service central de la lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication, a réussi à identifier d'autres députés qui ont encouragé les radiés de l'ANP, à sortir dans la rue. Le ministère de la Défense nationale avait fait foi d'un communiqué pour avertir sur cette manipulation visant à déstabiliser le pays, tout en mettant en garde contre «les agissements enregistrés, récemment, de la part d'individus (...) ayant emprunté des voies illégales (...) avec l'intention de semer le doute et d'induire en erreur l'opinion publique...». Le même communiqué précisait: «Le Haut Commandement de l'ANP a donné, depuis 2013, des instructions à ses services spécialisés à travers les différentes Régions militaires, où il a été procédé à l'engagement des mesures et des procédures nécessaires en vue de l'étude de l'ensemble des dossiers émanant des différentes catégories de retraités de l'Armée nationale populaire et ce, à la lumière des dispositions contenues dans le Code des pensions militaires modifié n°13-03 du 20 février 2013. Ceci a permis la régularisation de la majorité des dossiers déposés». Le MDN a averti sur «l'infiltration d'individus n'ayant aucun lien avec ce dossier et voulant introduire leurs revendications parmi celles des catégories concernées, alors qu'elles s'inscrivent dans la catégorie des radiés des rangs de l'ANP, pour des raisons disciplinaires et judiciaires qui ont fait l'objet de jugements prononcés à leur encontre à titre définitif», faisant état de «l'apparition de plumes s'autoproclamant défenseurs des préoccupations des éléments de l'Armée nationale populaire avec l'intention de manipuler ce dossier à des fins personnelles». Les enquêtes déclenchées, notamment par la Dgsn ont fini par mettre à nu l'identité des agitateurs, qui ne sont autre que des députés «impliqués dans une action d'incitation à la violence et à la subversion». Dans son édition du jeudi le quotidien arabophone El Chourouk souligne: «Ces députés, appartenant à un courant connu, ont voulu politiser l'affaire, provoquer des émeutes et faire en sorte que les actions de protestation des radiés de l'ANP dégénèrent.» Si le nom de Laribi Hassen un fan de la Turquie a filtré on ne connaît, cependant, pas les noms des autres impliqués, mais nos sources précisent que le but recherché par ces députés de mouvance islamiste de l'ex-FIS dissous est de se rattraper en politique. Algériepariotique, un site d'information a repris sur le réseau social Facebook un message posté par Laribi Hassen qui soulignait: «Laribi Hassen s'en est violemment pris à l'armée pour avoir arrêté le processus électoral en janvier 1992, affirmant que le «choix du peuple a été confisqué» et que «le FIS a été spolié de sa victoire», le même site commente «démontrant ainsi, si besoin est, que celui-ci en est un élément actif, infiltré au coeur du Parlement pour servir de porte-voix à cet ex-parti intégriste et à ceux qui continuent de l'alimenter à partir de l'étranger, dans l'hypothétique espoir de le remettre sur selle et de faire faire à l'Algérie un bond en arrière de 30 ans».