Les techniciens espagnols ne veulent surtout pas renoncer à leur démarche Pour faire le calcul, il suffit de savoir qu'Alcaraz percevait la somme de 60.000 euros par mois alors que ses deux adjoints touchaient 5000 euros mensuellement chacun. Décidément, le président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, n'en finit pas avec les scandales puisqu'on avait cru que le dossier de l'ex-sélectionneur des Verts, l'Espagnol Lucas Alcaraz, a été définitivement clos. Mais, force est de reconnaître que ce n'est apparemment pas le cas du tout, puisqu'aux dernières nouvelles, l'on apprend que le technicien espagnol a saisi officiellement la FIFA, en compagnie de ses deux adjoints, ses compatriotes Canadas et Campos, pour récupérer leurs indemnités suite à leur limogeage avant le terme de leur contrats respectifs. Bien que Lucas Alcaraz n'a pas mis longtemps avant de retrouver un poste d'entraîneur en s'engageant avec le club espagnol de l'UD Alméria, qui évolue en seconde division espagnole, l'ancien coach de l'EN a laissé le soin à son avocat pour régler le litige de son limogeage avec la FAF de Zetchi. Alcaraz entraîne donc un nouveau club d'Andalousie, après Grenade et Cordoue. L'ancien sélectionneur de l'Algérie a signé un contrat de deux ans plus une année en option, il travaillera avec ses deux adjoints habituels Jesús Cañadas et Miguel Ángel Campos. Or, il se trouve que même ses deux adjoints lui ont emboîté le pas en saisissant eux aussi la FIFA pour récupérer leurs dus. Il est utile de rappeler que Lucas Alcaraz a été limogé avec ses deux adjoints par la Fédération algérienne de football à l'issue de la réunion de son Bureau fédéral tenue au mois d'octobre dernier au Centre technique national de Sidi Moussa. Après avoir dirigé les Verts durant cinq matchs, quatre officiels et un amical, l'Algérie a perdu ses trois rencontres de qualification pour le Mondial 2018, elle a en revanche remporté son premier match des éliminatoires de la coupe d'Afrique 2019, face au Togo (1-0), et un autre en amical contre la Guinée à Blida (2-1). Même si la qualification pour le rendez-vous russe n'a jamais fait partie des objectifs assignés par la FAF, le technicien ibérique n'a jamais réussi à convaincre par ses choix tactiques et par le jeu développé par les camarades de Mahrez. La défaite de trop a été celle contre le Cameroun (2-0) pour le compte de la 5e et avant-dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018 qui a scellé le sort d'Alcaraz. S'étant réveillé trop tard, Zetchi a même reconnu pour la première fois, que le recrutement de ce technicien ibérique n'était pas le bon choix. Mais, depuis, rien n'a filtré sur les négociations entre Alcaraz, ses deux adjoints et la FAF. En les limogeant, la FAF devrait, selon le contrat, payer les mois restants aux trois membres de l'ex-staff technique des Verts. Ce qui voulait dire qu'il fallait les payer jusqu'à la CAN 2019, prévue au mois de janvier de cette année-là. Or entre-temps, la CAF a décidé de reporter la CAN de six mois. Ce qui, en d'autres termes, au lieu de payer Alcaraz et ses deux adjoints jusqu'au mois de juillet, la FAF devrait donc le faire, mais avec six mois de plus. Pour faire le calcul, il suffit de savoir qu'Alcaraz percevait la somme de 60.000 euros par mois alors que ses deux adjoints touchaient 5 000 euros mensuellement chacun. Faites le calcul et vous verrez donc combien la FAF doit aux trois techniciens! Cela se passe au moment où Zetchi vient de connaître un scandale digne du Guinness, en ne sachant même pas déposer un simple dossier de candidature au sein de la CAF pour Ould Zmirli afin de tenter les sélections au Comité exécutif de la CAF, et qui est intervenu quelques jours après l'altercation de Zetchi avec le SG de la CAF à ce propos même, suivi de sa démission du comité d'organisation du CHAN 2018. Tout cela lui aurait coûté une sanction de deux ans par la CAF, mais qui a été, pour l'instant, reportée pour des raisons extra-sportives. Un autre fardeau s'ajoute donc sur le dos du président de la FAF, après ceux vécus récemment, étant sous la menace de la FIFA pour les dettes impayés de l'USMBA et du CRB, et même le soupçon d'ingérence du MJS pour l'intronisation de Zetchi à la FAF. Pendant ce temps-là, l'ancien président du PAC vient d'avoir le «courage» d'annoncer dans une interview à nos confères d'Ennahar que «je ne démissionnerai pas de la FAF, alors que des gens ne cessent de dénigrer les membres du Bureau fédéral!...». Attitude bizarre mais assez révélatrice de la situation dramatique que vit notre regretté football national.