Les deux délégations se sont accordées sur le besoin d'éclaircir la situation exceptionnelle de la RFEF La FIFA avait mis en garde la RFEF contre toute ingérence politique, un avertissement pouvant entraîner selon la presse une éventuelle suspension de la Roja pour le Mondial 2018. Le gouvernement espagnol et la FIFA se sont accordés avant-hier sur «le besoin d'éclaircir au plus vite» la situation de la Fédération espagnole de football (RFEF), plus d'un mois après la destitution de son président Angel Maria Villar pour son implication présumée dans un scandale de corruption. Le ministre des Sports, Inigo Mendez de Vigo, a reçu à Madrid la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, en réaction à la lettre de l'instance mondiale du foot qui avait exprimé en décembre «sa préoccupation» au sujet des affaires de la RFEF. La FIFA avait mis en garde la RFEF contre toute ingérence politique, un avertissement pouvant entraîner selon la presse une éventuelle suspension de la Roja pour le Mondial 2018. La FIFA a seulement sollicité une réunion à titre informatif, a insisté José Ramon Lete, le président du Conseil supérieur des sports (CSD) et présent à la réunion tout comme le président par intérim de la RFEF Juan Luis Larrea, qui est «convaincu qu'il n'y a pas de danger» sur la participation de la Roja à la Coupe du monde. Les discussions se sont passées «dans un climat de pleine collaboration», a indiqué le ministère de l'Education, de la Culture et des Sports dans un communiqué. «Les deux délégations se sont accordées sur le besoin d'éclaircir au plus vite et par des moyens légaux la situation exceptionnelle de la RFEF», est-il ajouté. La RFEF est dans l'attente de convoquer de nouvelles élections, après que Villar, son président durant 29 ans, a été formellement destitué le vendredi 22 décembre de ses fonctions par le Tribunal administratif du sport (TAD). Villar, à la tête de la Fédération pendant 29 ans, a d'abord été suspendu en juillet dernier après avoir été placé deux semaines en détention dans le cadre d'un scandale de corruption au sein du football espagnol. Selon la justice, l'ancien vice-président de la FIFA et de l'UEFA est soupçonné d'avoir mis en place une structure qui permettait de détourner des fonds au profit de ses proches ou de lui-même.