Une réunion d'évaluation a été tenue pour dynamiser les programmes mis en place. Le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, et le ministre de la Solidarité nationale et de l'Emploi, M.Djamel Ould Abbas, ont réuni mercredi à Alger les P-DG des cinq banques publiques (BNA, BEA, Badr, CPA et BDL) pour évaluer et dynamiser les différents dispositifs d'emploi mis en place par le gouvernement. Ces dispositifs de soutien intéressent en particulier tous les jeunes demandeurs de crédit mais aussi la femme au foyer, pour les métiers domestiques de création destinés à des fins commerciales. Les familles productives, rurales ou urbaines, a indiqué le ministre de la Solidarité au journal L'Expression, sont également concernées par ces dispositifs qui viennent à point nommé pour endiguer un tant soit peu un chômage qui ne dit pas son nom. «Les participants ont examiné le bilan et fait le diagnostic de la situation des trois dispositifs de soutien mis en chantier par les agences gouvernementales de l'emploi, à savoir l'Ansej, l'Anjem et la Cnac» a, ajouté le ministre au journal. Les participants à cette rencontre ont passé en revue les principales contraintes, souvent bureaucratiques, que rencontrent à la fois les investisseurs et les banques. Ce travail est mené pour mieux cerner ces difficultés et tenter d'impulser un nouvel élan à ces dispositifs, dans le cadre de la lutte contre le chômage, qui touche quelque 18% de la population active, selon des données officielles. Les représentants des deux ministères et ceux des banques publiques ont par ailleurs recensé, à la lumière de ce débat, les insuffisances et les lacunes constatées, ces dernières années, lors de l'application des différentes mesures adoptées pour freiner le fléau et encourager les initiatives «dormantes» qui couvent dans chaque individu entreprenant frappé dans sa jeunesse et éveiller son dynamisme dans le long chemin de la dignité que représente pour lui l'emploi. M.Ould Abbas a précisé en outre qu'il a été décidé d'un commun accord de «se rencontrer une fois par mois pour évaluer la situation à travers l'examen de plusieurs paramètres à savoir le taux de remboursement des prêts, l'examen des filières choisies par les promoteurs des projets, le contrôle de la célérité dans le traitement des dossiers et l'état des fonds de garantie ainsi que le taux de "mortalité" ou simplement le taux "d'insolvabilité" des entreprises ainsi créées». Un responsable de la direction générale du Trésor, M.Mustapha Tamenghart a, de son côté, précisé à la presse que cette évaluation intervient à la suite des amendements réglementaires apportés aux dispositifs cités. Le gouvernement prévoit, rappelle-t-on, de créer quelque 2 millions d'emplois d'ici 2009 grâce à certain nombre d'initiatives bancaires et fiscales, notamment le microcrédit qui semble avoir fait beaucoup d'émules parmi les plus entreprenants des demandeurs d'emplois recensés. Pour rappel, l'Ansej vient en aide aux jeunes âgés de 18 à 35 ans pour financer leurs projets à hauteur plus qu'appréciable d'un milliard de centimes. La Cnac soutient de son côté, les gens de 35 à 60 ans qui ont perdu leur emploi, notamment après des compressions d'effectifs ou des privatisations mal négociées, avec un microcrédit substantiel de 500 millions de cts. L'Angem, pour sa part, appuie les petits investisseurs potentiels en leur procurant une aide relativement confortable allant de 20.000 à 150.000 dinars.