Les nouvelles nominations ont touché la Cnep/personname /, la Badr/personname /, le CPA et la BEA./personname / Chamboulement général dans le paysage bancaire national. Ce qui n'était qu'une rumeur entretenue depuis près d'une année a fini par se confirmer hier dans l'après-midi. Le mouvement a touché les présidents-directeurs généraux des quatre plus importantes banques publiques — la Badr, le CPA, la Cnep et la BEA —, alors que ceux de la BDL et de la BNA, respectivement MM. Mamar Daoudi et Mourad Chikhi, ont été épargnés et se voient reconduits dans leurs fonctions. Dans ce mouvement surprise, précédé par une rumeur qui s'est voulue insistante au soir du samedi, on notera le cas de la quasi-mutation de M. Mecibah qui quitte la Cnep pour prendre la tête de la Badr en remplacement de M. Farouk Bouyacoub. Le CPA aura pour P-DG M. Djellab qui occupait le poste de directeur général adjoint chargé des engagements à la même banque et connu pour avoir pris en charge la mission d'administrateur d'El Khalifa Bank. Il se voit ainsi promu. À la tête de la BEA, on annonce le nom de M. Loukal, également directeur général adjoint à la même banque et en remplacement de M. Benaïssa, alors que pour la Cnep M. Mecibah cède la place à son directeur général adjoint M. Bessa, désormais depuis hier P-DG de cette institution bancaire. Le nouveau ministre des Finances M. Mourad Medelci à peine installé (moins de dix jours) a convoqué dans la journée d'hier ces responsables pour leur signifier officiellement ce remaniement qui intervient comme un coupe-élan pour certains de ces hauts cadres. Selon des sources sûres proches du ministre des Finances, M. Medelci était visiblement très gêné d'avoir à annoncer la fin de mission aux trois P-DG auxquels il n'a pas manqué de présenter ses félicitations pour “l'excellent travail qu'ils avaient accompli”. Toujours selon la source ministérielle, le changement aurait été décidé par le président de la République en personne et devait avoir lieu hier, mais à l'heure où nous mettons sous presse nous n'avons pu confirmer l'information. Connu pour faire l'unanimité à travers son parcours à la tête de la Badr, dont il a reformé dans le sens de la modernisation et de la véritable intermédiation financière cette fonction bancaire essentielle, M. Bouyacoub laisse un brillant bilan de cinq années de progression réelle qui n'a pas laissé insensibles les spécialistes étrangers pour lesquels la Badr devenait un modèle de modernisation indéniable. Comme l'atteste une récente étude du bureau Ernest and Young, qui fait autorité en la matière, “la Badr s'est résolument engagée dans une nouvelle approche commerciale de sa clientèle en transformant son réseau selon les principes de banque assise” avec service personnalisé. L'étude relève également que la Badr “est la seule banque qui a des agences connectées entre elles, permettant un traitement plus rapide des opérations”. Il reste à savoir si ce gestionnaire, comme le veut la rumeur, sera appelé comme l'imposera l'impératif économique à d'autres fonctions. Pour M. Meghaoui du CPA, toujours selon des sources concordantes, il serait appelé à occuper le poste de président d'une banque arabe à l'étranger. Il aura passé neuf ans au CPA qu'il conduira dans le sens de l'ouverture sur des projets d'envergure en lançant, notamment les produits de financement en direction de la PME ou du logement. Il quittera cette banque à la veille d'une privatisation annoncée, alors qu'il coiffe également la commission chargée de la monétique au niveau de la Satim. Quant à la BEA, son président sortant n'aura occupé le poste que depuis deux ans, sa banque étant connue comme domiciliatrice de Sonatrach. La passation de consignes aura lieu aujourd'hui, nous indique-t-on. A. W.