Le phénomène est pris en charge dans le cadre d'un projet de 20 milliards DA. Dans un délai ne dépassant pas les trois ans, la question de la remontée des eaux et l'absence d'un réseau d'assainissement dans la wilaya de Ouargla, ne posera plus problème. Le phénomène est pris en charge par le département des ressources en eaux, un projet d'un montant à hauteur de 20 milliards de dinars. L'objectif principal consiste en la suppression définitive du phénomène de la remontée des eaux de la nappe qui, depuis quelque temps, constituait un risque maximum pour la santé publique et l'écosystème. Ce projet à réaliser en deux tranches, dont les travaux de la première phase ont connu un avancement remarquable, est constitué de 5 lots principaux. Il s'agit a priori de la réalisation et de la réhabilitation des réseaux d'assainissement de la ville de Ouargla, Aïn Beida et Rouissat (38 km et 14 stations de pompage et relevage), la réalisation de la Step par lagunage aéré des mêmes localités ainsi que des ouvrages du transfert Chott Ain Beida vers Sebkhat Sefioune (40 Km de canal et 3 stations de pompage). L'avancement des travaux de cette première tranche est évalué à 85%. Quant à la deuxième phase qui va démarrer le mois d'octobre, les appels d'offres seront lancés incessamment, à en croire le ministre. Cette deuxième phase consiste en la réalisation et la réhabilitation des réseaux d'assainissement de Ouargla, Aïn Beida, Rouissat, Sidi Khouiled et N'goussa (60 km et 9 stations de pompage et relevage), de la réalisation aussi du drainage agricole (40 km de drains et 10 stations de relevage), mais aussi la réalisation de deux Step pour les localités de Sidi Khouiled et N'goussa. Une enveloppe budgétaire de l'ordre de 16,402 milliards de DA a été dégagée pour l'ensemble des opérations. Abdelmalek Sellal a mis l'accent sur la nécessaire protection de la nappe hydrique, avant d'appeler les différents acteurs à opter pour un partenariat devant associer les différents secteurs concernés par la gestion du réseau d'assainissement. Cette opération de grande envergure, dont l'étude initiale a été réalisée par un bureau d'études suisse, a été confiée, pour la réalisation de sa première tranche, à une entreprise libanaise Butec et pour la seconde et troisième tranches à une entreprise allemande Dywidag. Le chantier du collecteur principal d'assainissement Mekhadma a constitué l'autre escale du ministre des Ressources en Eaux. Un projet qui tend, selon M.Sellal, à assainir la localité de Mekhadma et l'éradication des fosses septiques. Des contraintes ont été par ailleurs relevées, liées particulièrement à l'instabilité du terrain, à la présence de la nappe phréatique et au problème d'approvisionnement en conduites en ciment armé précontraint (Cpa) et en ciment résistant au sulfate (Crs). A Touggourt, M.Sellal a visité le complexe hydraulique en cours de réalisation. Ce complexe est considéré comme étant le noeud principal par lequel est assuré en grande partie la production et le stockage de l'eau potable et industrielle des quatre communes, Touggourt, Tebesbest, Zaouia El Abadia et Nezla. Le complexe en question est composé de 3 forages de débit de 150 l/seconde chacun, une station de pompage de débit 125 l/seconde-x3, puisque cette station est équipée de 4 groupes dont un de secours, deux réservoirs semi-enterrés de 3000 m3 chacun et un réservoir surélevé de 1500 m3. Quant à la station d'épuration de Touggourt, d'une capacité de 9360 m3/j, celle-ci est appelée à assurer la protection du canal de la vallée de l'oued Ghir et la préservation de l'écosystème. M.Sellal a recommandé la réutilisation des eaux traitées et de la boue séchée produite, 3600 m3/mois, pour l'agriculture. Le ministre dira aussi qu'une unité spécifique sera mise en place pour assurer la tâche liée à la gestion. Avant d'achever sa visite, M.Sellal a inauguré à Hassi Messaoud un réseau d'alimentation en eau potable (AEP), renforcé par la réception de deux nouveaux châteaux d'eau d'une capacité de stockage de 1000 m3 chacun.